Initiative de la Première dame du Mali pour l’élimination de la transmission mère –enfant du VIH / SIDA, le « FLAME » a été placé sous les fonds bâptismaux. C’était, le 3 juin dernier, à l’hôtel Laïco Amitié.
Placée, sous la haute présidence de Mme Touré Lobbo Traoré, président de la Fondation pour l’Enfance, en partenariat avec le Haut Conseil National de lutte contre le Sida et l’ONUSIDA, la cérémonie a enregistré la présence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ; du président du Haut Conseil des Collectivités, des associations de lutte contre le sida, des leaders religieux étc…
A travers le « FLAME », l’épouse du chef de l’Etat entend mettre fin au drame des nouveau –nés, infectés par le VIH / SIDA. Ou, à tout le moins, ramener à 5 % le taux de prévalence du VIH /SIDA chez les nouveaux –nés de mères séropositives à l’horizon 2015.
Pour le Dr Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida (HCNLS), le « FLAME » est une partie intégrante du programme national de lutte contre le sida.
Bénéficiant de l’engagement du Chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, mais aussi des Partenaires Techniques et Financiers, ce programme a réussi ce qui semble relever de l’impossible, surtout, en Afrique : mettre 85 % des malades du sida sous ARV (les Anti–Rétro –viraux).
Autre résultat, et pas des moindres, du programme national de lutte contre le sida : la baisse significative du taux de prévalence au Mali.
Estimé à 1,7 % en 2001, il est passé à 1,3 % selon Dr Malick Sène. Chez les femmes, il est passé de 2,6 % en 2001 à 1,9 % en 2006.
A en croire Dr Malick Sène, les centres de dépistage et de suivi des malades sont passés d’un seul centre en 2001 à 307 centres en 2010, sur une prévision de 292.
Cette prouesse, indique le secrétaire exécutif du Haut Conseil National de lutte contre le sida, a été rendue possible grâce à l’appui de l’UNICEF, du Fonds Mondial de l’UNFPA et du MAP.
« Nous avons encore de grands défis devant nous », a t –il rappelé. Notamment, dans l’accès universel aux traitements, le manque de financement et dans l’offre de services sur l’ensemble du territoire national. Et de conclure, sous un tonnerre d’applaudissements : « Il s’agit d’arriver à zéro naissance séropositive à l’horizon 2015 ».
Pour Dr Ousmane Diouf, représentant de l’ONUSIDA, le « FLAME » est une réponse de Mme Touré Lobbo Traoré au défi du sida.
Une enfant sur trois, qui naît d’une mère infectée, est infectée, déplore t –il. D’où, dit –il, l’engagement de l’ONUSIDA aux côtés de la présidente de la Fondation pour l’Enfance.
Le « FLAME », a t –il poursuivi, va se consacrer au plaidoyer sur le sida. Sur le plan national et international.
« Notre ambition, c’est de donner une chance à la vie en évitant d’amplifier un drame : celui d’une mère infectée et d’un bébé condamné à ne point connaître les joies de l’enfance », assure Mme Touré Lobbo Traoré.
Pour atteindre cet objectif, elle a lancé un appel pressant à toutes et à tous pour une adhésion plus forte. Aussi, elle a sollicité l’accompagnement du système des Nations –Unies et des partenaires nationaux et internationaux. Afin que les enfants nés séropositifs soient la dernière génération d’enfants infectés par le sida.
« La transmission du VIH / SIDA de la mère à l’Enfant constitue un défi majeur à relever, afin que la relation Mère –enfant redevienne une relation de Vie » a t –elle conclu.
Oumar Babi