Ingestion de produits caustiques par les enfants : L’hôpital du Mali une référence dans la prise en charge

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L’ingestion de produits caustiques  par les enfants prend une certaine ampleur au Mali. Le nombre des victimes va en augmentant selon le Pr. Sadio Yena et devient du coup un véritable  problème de santé publique. La soude caustique, la potasse ou encore l’eau de javel, ces produits une fois consommés peuvent entraîner la sténose caustique de l’œsophage empêchant ainsi l’enfant de s’alimenter. Sa prise en charge est couteuse et n’est pas à la portée d’un malien moyen. C’est pourquoi le Pr. conseille aux parents d’éviter de transvaser ces produits dangereux devant les tout petits.

 

 

L’ingestion d’un produit caustique cause des lésions dans l’œsophage, l’estomac. C’est un produit qui brûle le tube digestif. Quand un enfant avale un produit caustique, les spécialistes conseillent de ne surtout pas lui donner à boire. Ni eau, ni lait, ni aucun pansement digestif. Il ne faut pas le faire vomir. Il faut l’emmener directement à l’hôpital pour une prise en charge rapide.  La meilleure manière d’éviter à l’enfant de ne pas avaler ces produits, soutient le Pr. Yena est de ne  pas les mettre dans des endroits accessibles aux enfants ni à côté de produits alimentaires.  Il a lancé un appel à la prévention. D’après lui, vaut mieux prévenir que guérir. Mais si cela arrive des traitements sont possibles. A l’hôpital du Mali, le Pr. Sadio Yena et son équipe s’attèlent a la prise en charge des patients souffrant de la sténose. Ici, les interventions les plus usitées sont celles qui consistent en une dilatation instrumentale de l’œsophage.

 

 

A l’en croire, les techniques de dilatation ont une grande place dans la prise en charge des sténoses caustiques. ” Ces dilatations sont moins invasives et rendent de très grands services en Afrique” a-t-il précisé. La dilatation se fait à titre ambulatoire a relevé le spécialiste. “On n’hospitalise pas le malade. Ce dernier est obligé de venir pour la dilatation de l’œsophage tous les vendredis. Il faut savoir que cela dure jusqu’à une année, voire deux, trois, quatre… et même plusieurs années ” ajoute le Pr. Yena.

 

 

Mme Kébé, a invité ses sœurs à plus de prudence. Elle précisera que les femmes sont les premières concernées surtout les teinturières  qui sans se rendre compte des conséquences néfastes de ces produits transvasent le liquide c’est-à-dire qu’elles le mettent dans d’autres récipients, au risque que les enfants, et même les adultes, le prennent et le boivent. C’est arrivé plusieurs fois a-t-elle fait savoir.

 

 

Rappelons que la prise en charge des pathologies œsophagiennes dont la  sténose caustique de l’œsophage  était au centre du séminaire organisé par la société de chirurgie thoracique et cardio- vasculaire du Mali. La rencontre avait pour cadre l’hôpital du Mali le jeudi 23 janvier 2014. La cérémonie d’ouverture, présidée par le représentant du ministre de la Santé, s’est déroulée en présence du directeur général de l’Hôpital du Mali, le Dr Mamadou Adama Kané, et du président de la Soctcav, le Pr Sadio Yena. On notait également la présence du Pr Toni Lerut de l’Académie de chirurgie de France, de la représentante de la Fondation Toguna Industrie et de la promotrice du centre de formation teinture artisanale, Mme Kebe Tantou Sambaké.

Ramata TEMBELY

 

Centre de formation Santé Plus de Kalaban Coura

CAP à présent sur le système LMD

umou Lamine Niakaté, infirmière obstétricienne au CSCOM de Soye (Mopti) : “je suis fière d’avoir étudié au centre de formation Santé Plus. Aujourd’hui j’applique les techniques reçues au cours de ma formation”.

 

 

Awa Guindo, biologiste médicale à Tombouctou “je suis très fière d’appliquer les techniques d’analyse médicale que j’ai reçues au cours de ma formation au CFSP“. Soyomba Camara, infirmière de santé publique à Ansongo “j’ai reçu une formation de qualité au centre de formation Santé Plus. Aujourd’hui, je suis convoitée par la population d’Ansongo et je suis fière de moi-même” Ces quelques témoignages en disent long sur la qualité de l’enseignement dispensé au Centre de Formation Santé Plus de Kalabancoura et sur l’utilité d’un tel établissement pour résorber le chômage des jeunes.

 

 

Encore plus si l’on songe au manque de personnel qualifié dans nos structures sanitaires. Créé en 2006 par le docteur Niaré Bengaly dit Georges, pharmacien de son état, la cinquième promotion du centre vient de sortir il y a tout juste quelques semaines. Elle a eu un grand succès en produisant le premier national dans la filière des infirmiers d’Etat.

Le CFSP offre plusieurs filières de formation. On peut citer, entre autres, les techniciens supérieurs de santé (sages-femmes, infirmiers d’Etat, biologie médicale) et les techniciens de santé (infirmiers de santé publique, infirmiers de santé maternelle et infantile, techniciens de laboratoire). Selon le promoteur l’établissement a en perspective d’ouvrir d’autres filières comme l’hygiène et l’assainissement, l’ophtalmologie, la kinésithérapie, l’odontostomatologie dans le but de s’intégrer au système LMD.

 

 

Le docteur Bengaly ajoute que l’objectif de son établissement est d’accompagner l’Etat malien dans sa politique d’éducation et de création d’emplois. Au vu des résultats sur le terrain on peut dire que cet objectif est déjà atteint car un grand nombre d’élèves et d’étudiants sortis du CFSP ont déjà été insérés dans la fonction publique, dans les structures sanitaires privées et dans celles relevant des collectivités sur toute l’étendue du territoire national.

                                          MLD

 

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