Selon Dr. Coulibaly Mahamoudou, gynécologue obstétricien, l’impuissance sexuelle encore appelée dysfonctionnement érectile est soit une impossibilité d’obtenir une érection suffisante pour permettre la pénétration sans l’aide manuelle, soit une impossibilité de maintenir une érection rigide et stable lors de changements de position ou en cours de pénétration.
La panne sexuelle peut arriver de temps en temps, on ne parle pas en ce moment d’impuissance sexuelle. « Pour qu’il y ait une érection, il faut que tous les éléments nécessaires soient en état de marche. C’est-à-dire le psychisme, les artères, la commande nerveuse et les hormones », explique Dr Coulibaly.
Selon lui, l’impuissance sexuelle peut être causée par l’alcoolisme, les drogues, le tabagisme etc. « La cause peut être métabolique et la première pathologie indexée c’est le diabète. Ensuite, il y a l’obésité, l’augmentation du taux de cholestérol, la cirrhose du foie. La cause peut être également médicamenteuse : les neuroleptiques, les antidépresseurs, les anxiolytiques, certains antihypertenseurs, certaines hormones telles que l’œstrogène, etc. », dit-il.
« Généralement le mécanisme de l’érection est involontaire et pour avoir une bonne érection, il ne faut pas avoir peur d’en avoir une mauvaise. Il faut se laisser aller à l’érotisme qui émane de l’autre en oubliant son sexe. L’érection ne peut pas se déclencher par la seule volonté de l’intéressé et toute concentration de l’esprit sur autre chose que l’érotisme empêchera une bonne érection », explique Dr. Coulibaly.
La prise en charge dépend de la cause. Lorsque la cause est psychique, il faut une psychothérapie. Lorsque la cause est hormonale, il faut une injection d’hormone. Lorsque c’est un médicament qui est en cause, il faudra l’arrêt de ce médicament et dans des cas rares de désespoir de cause on a recours à des prothèses péniennes.
À en croire Dr Coulibaly, la prévention consiste à éviter le tabacs, l’alcool, les médicaments inhibiteurs d’érection et l’entretien régulier de l’érection par des rapports sexuels réguliers, éviter la routine sexuelle, mettre souvent un peu de fantaisie permettra d’entretenir la libido.
- S., une jeune mariée confie : « avant notre mariage, c’est mon mari qui insistait pour que nous fassions le rapport sexuel. Des fois je refusais même puisqu’on allait se marier. Je me disais pourquoi se presser. Mais depuis que nous nous sommes mariés, le calvaire a commencé, mon mari a complètement changé. Il me fuyait. Souvent, il découchait même juste pour ne pas assurer son devoir conjugal. Je me disais qu’il me trompait. Malgré les interventions, il n’a pas changé. J’ai donc quitté la maison et demandé le divorce. C’est en ce moment qu’il m’a avoué le problème. Bref on a fait recours aux traitements traditionnels et modernes. Aujourd’hui, Dieu merci ça va et je suis même enceinte ».
Bintou Diawara