Impact du Covid-19 sur la presse : Vente en chute libre, baisse des recettes publicitaires…

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La pandémie du coronavirus a fini de se faire une place de choix dans les organes de presse surtout les journaux. Si la presse en a fait ses choux gras, elle figure pourtant, parmi les premières victimes de cette crise sanitaire. Des ventes en chute libre, la baisse des recettes publicitaires. Malgré les pistes de solutions  élaborées çà et là, l’heure est grave pour les entreprises de presse. 

L’impact du Coronavirus sur le secteur de la presse est catastrophique. Tous les secteurs sont touchés. Il y a une chute des recettes publicitaires. Chez certains, elle avoisine même les 100%. Aujourd’hui, même les annonceurs sont touchés.

Avec des revenus qui s’effondrent et des coûts qui augmentent, l’industrie des médias au Mali, déjà extrêmement précaire, est frappée de plein fouet par la crise économique et la pandémie de coronavirus. Face à la rapidité et la gravité de la crise, les appels à l’aide des médias aux gouvernements se sont multipliés. Mais beaucoup craignent que cette situation de dépendance ne fasse qu’accroître l’ingérence politique au sein du quatrième pouvoir, déjà souvent infiltré par de puissants intérêts en Afrique. La propagation du virus n’a pas seulement fait chuter les revenus, elle a également posé des défis logistiques sans précédent aux médias.

Cepandant, les journalistes et autres professionnels des médias sont indispensables : leurs informations aident à prendre des décisions. À l’heure où le monde est aux prises avec la pandémie du Covid-19, ce sont parfois des vies qui sont en jeu. La propagation de la pandémie du Covid-19 en a fait naître une nouvelle, celle de la désinformation, où de dangereux conseils de santé côtoient les théories conspirationnistes les plus folles. Le remède, c’est la presse : des informations et des analyses vérifiées, scientifiques et fondées sur des faits.

Pourtant, depuis le début de la pandémie, restrictions et sanctions s’accumulent contre de nombreux journalistes qui ne font que leur travail.

La pandémie arrive dans un contexte de développement fragile, où les organes de presse suivent le rythme de l’explosion démographique. Dans un contexte de situation sécuritaire fragile, de pauvreté élevée, d’extrême vulnérabilité aux chocs et de ressources limitées pour financer les organes, les indicateurs socio-économiques avant la crise du COVID-19 ne suivaient déjà pas le rythme de l’expansion.

Mahamadou YATTARA

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COVID-19 : Les conséquences sur le secteur du transport aérien sont énormes

 Le secteur du transport aérien, comme la plupart des secteurs socioéconomiques au Mali, a été considérablement impacté par la fermeture des frontières du fait de la pandémie de la COVID-19.

En plus des enjeux économiques auxquels il fait face depuis toujours, ce secteur, bien que vecteur important de croissance pour un pays comme le nôtre, a subi de plein fouet les conséquences de cette pandémie, selon les compagnies de billetterie qui tentent tant bien que mal de redresser leurs chiffres d’affaires.

Pour le Mali, les conséquences sont désastreuses : les prévisions de croissance pour l’année 2020 chutent de 5% à 0,9% avec un impact incommensurable pour une économie dont le moteur stimulateur est l’informel. Devant l’agriculture réglementée, l’informel est le premier secteur pourvoyeur d’emploi sur l’ensemble du territoire national avec plus de 60% du produit intérieur brut (PIB). 99% des entreprises maliennes qui y opèrent assurent 95% des emplois créés ; l’informel seul représente 70% de l’activité économique. Pour un pays dont les agents économiques vivent au jour le jour, les mesures de restriction comme la fermeture des frontières, la clôture des marchés et le confinement des populations présentées comme des solutions les plus efficaces pour ralentir la chaîne de transmission, sont une « chimère au Mali » sans mesures d’accompagnement comprises et partagées par les agents économiques.

Le secteur tertiaire, dominé par le commerce, l’activité administrative et les autres services est le plus dynamique et contribuait déjà à hauteur de 38% du PIB en 2019. Or, il est de notoriété publique que l’économie malienne reste structurellement très peu industrialisée avec un secteur manufacturier qui peine à se développer. Cette situation explique en partie le fort besoin du pays en importations et un déficit du compte courant qui s’élevait à 5,4% du PIB en 2019. A cela, il faut ajouter une mobilisation des recettes fiscales structurellement faible (14,3% du PIB), en dessous de la norme de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) de 20%.

Dans ce contexte, la fermeture des frontières, à termes, provoquera une diminution des mobilités des personnes, des biens, des services et des capitaux. Le Mali, vivant en grande partie de l’importation de biens et de services, verra, à long terme, son stock de produits alimentaires diminué. Cette diminution présentera une opportunité d’augmenter les prix pour les vendeurs. L’inflation qui en sera issue se traduira par une baisse du pouvoir d’achat des ménages, et donc de la consommation domestique. Par esprit d’anticipation, des ménages, pour se prémunir contre une évolution brusque du virus, procéderont à des achats leur permettant de faire des surstocks. Dans l’un comme dans l’autre cas, il convient que les politiques publiques d’approvisionnement soient exécutées pour éviter des ruptures de stocks, source de perte de pouvoir d’achat.

La Covid-19 a davantage réconforté le besoin de plus d’autonomie nationale en termes de production et de stimulation des demandes intérieures. En effet, dans une situation de fermeture des frontières, les orientations de politiques macroéconomiques sont d’ordre interne, et chaque État n’est préoccupé que par la satisfaction des besoins intérieurs. C’est en cela que la crise sanitaire actuelle est aggravée parce que les conséquences sont d’ordre structurel.

La situation actuelle liée au coronavirus a un impact profond sur tous les types d’entreprise. Avec l’arrêt temporaire de certaines entreprises et le ralentissement des activités pour beaucoup, les conséquences de la pandémie sont encore pires pour l’économie mondiale que celles qui ont suivi la grande crise financière de 2007-2008.

Le premier pays à souffrir de l’impact du COVID-19 est la Chine, la deuxième économie mondiale. Le confinement drastique, qui a nécessité la fermeture ou la réduction des activités d’un certain nombre de grandes entreprises manufacturières et de commerces de détail, a terriblement ralenti l’économie chinoise. Selon le rapport de la Confédération des entreprises de Chine (CEC) du 6 mars, plus de 95% des 299 grands fabricants interrogés ont vu leurs revenus baisser. En termes de consommation, par rapport à 2019, les ventes au détail ont diminué de 20,5% en janvier et février. Même si la consommation a commencé à être affectée par la pandémie en janvier, toutes les ventes au détail, à l’exception des produits de première nécessité, ont été gelées à partir de février pendant presque tout le mois.

Mahamadou YATTARA

 

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