IBK à Kouremalé : “Ebola est une question de défense nationale”

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Le président de la République hier à Kourémalé : En première ligne contre EbolaEn visite de terrain lundi dernier à Kourémalé (frontière Mali-Guinée) pour mesurer l’effectivité des mesures de prévention contre la fièvre hémorragique à virus Ebola (FHVE), le chef de l’Etat IBK a souligné qu’Ebola est une question de défense nationale.

 

Kourémalé. A la frontalière entre le Mali et la Guinée est à quelque 120 km de Bamako. La seule évocation de ce nom rappelle la psychose qui s’était emparée le week-end dernier des Bamakois après la révélation de 4 cas de virus Ebola au Mali (dont trois décès) tous consécutifs à la mort de l’imam de la localité référé à la Clinique Pasteur de Bamako et décédé le 28 octobre de FHVE.

Cette bourgade est donc la principale porte d’entrée du virus Ebola qui frappe depuis avril dernier le pays frère de la Guinée moins durement que les Républiques sœurs du Liberia et de la Sierra Leone.

Le 17 novembre 2014 le président de la République IBK, à la tête d’une forte délégation dont le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, et plusieurs membres du gouvernement, était à la frontière d’où il a invité le peuple malien à s’investir dans le combat contre l’épidémie du virus Ebola au Mali. “Ebola est une question de défense nationale, la défense nationale concerne tout le monde”, a précisé IBK.

A Kourémalé, la visite a commencé par le site de contrôle à quelques mètres de l’entrée sur le territoire guinéen. Le chef de l’Etat a donné l’exemple en se livrant aux exigences des agents de santé. Ces derniers ont pris le soin d’expliquer au président IBK leur procédé, qui consiste à se laver les mains avec du savon ou d’autres produits antivirus, à se soumettre au contrôle de température afin de préserver notre pays contre l’épidémie. Après le site de contrôle, il s’est rendu au Centre de santé communautaire de Kourémalé.

 

Contrôle rigoureux

Aux blouses blanches, le message d’IBK a été on ne peut plus clair. Il les a invités à être rigoureux dans leur travail, car préviendra-t-il, “aucune espèce de manquement à la rigueur ne sera tolérée”. Toutefois, pour le président, il n’est pas question de fermer les frontières où l’entrée sera filtrée, même pour les bébés et les autorités.

Le président a saisi l’occasion pour relever le doute sur l’existence de la fièvre hémorragique à virus Ebola en faisant comprendre aux populations de Kourémalé et environ qu’”Ebola est une réalité”. Ce qui explique, selon lui, toutes les dispositions prisent par les autorités maliennes depuis l’apparition de l’épidémie en mars dernier en Guinée.

IBK nourrit l’espoir qu’Ebola sera vaincu non seulement au Mali mais par tout dans le monde compte tenu des engagements des uns et des autres. “Je suis venu vous dire qu’Ebola est combattu vigoureusement au Mali, qu’Ebola sera vaincu au Mali, qu’Ebola sera hors du Mali, qu’Ebola sera hors d’Afrique et que le monde arrivera à éradiquer la maladie la fièvre à virus Ebola”.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a profité de l’occasion pour remercier les partenaires du Mali dans cette lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola avant de faire le bilan de l’épidémie dans notre pays.

Avant de se rendre à Kourémalé, IBK avait rendu visite au médecin atteint par le virus Ebola, hospitalisé au Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (Cnam).

Youssouf Coulibaly

Envoyé spécial

 

 

 

Santé : Ebola diffère le pèlerinage annuel des catholiques du Mali

L’Eglise catholique du Mali a invoqué dimanche des risques de contamination à la fièvre hémorragique à virus Ebola pour justifier le report de son pèlerinage annuel au pied de la statue Notre Dame à Kita.

“Nous ne pouvons-nous le permettre si nous n’avons pas les moyens de maîtriser les conditions d’hygiène et de voyage de 10 000 personnes pendant trois jours”, a expliqué l’archevêque de Bamako, Mgr Jean Zerbo, à l’issue d’une messe en la Cathédrale de Bamako.

Lors du service, qui a été dit en présence de Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, ministre des Affaires religieuses et du Culte, l’archevêque a invité les fidèles catholiques à croire en l’existence d’Ebola et à changer de comportement afin que le pays puisse se sortir de la maladie.

Cinq personnes sont au total décédées au Mali des suites d’Ebola et plus de 256 autres personnes restaient vendredi sous contrôle sanitaire.

 

Le Mali face à la menace Ebola : Des signes comportementaux encourageants

 

Passée la psychose des premières heures, le Mali et les Maliens font désormais face à la menace Ebola avec courage et sérénité. Les comportements et habitudes ont vite intégré les nouvelles exigences liées à la menace épidémiologique du virus Ebola. Une maladie qui a fait 4 morts et de nombreux suspects encore sous surveillance.

 

Les dispositifs mis en place par l’Etat et ses partenaires semblent pour l’instant contenir l’épidémie. Néanmoins, la vigilance est de mise à tous les niveaux : domicile, transports publics, bureaux, ateliers, marchés, lieux de culte, etc. Les habitudes ont ainsi rapidement évolué en fonction du risque.

Les poignées de mains et autres accolades lors de salutations se font de plus en plus rares. Le lavage des mains à l’eau javellisée, sinon avec du savon, s’installe peu à peu dans les pratiques courantes. Les enfants (mêmes les plus petits) n’ont pas tardé à apprendre sur la maladie, sans forcément comprendre souvent de quoi s’agit-il au juste.

En effet, chacun d’eux y va avec sa petite anecdote ou chanson à ce sujet, grâce notamment à la dernière œuvre musicale de Tiken Jah Fakoly dédiée à la lutte contre l’épidémie à virus Ebola (Ebola, Ebolaahh, Ebolaaaahhhh…)

Sans crier trop tôt victoire, l’on peut dire, à juste raison, que les populations maliennes se sont appropriées les messages de sensibilisation diffusés à travers les radios, la télé, les panneaux et affiches publicitaires, les journaux, etc. Ce changement de comportements et d’habitudes est perceptible dans presque tous les lieux publics et même dans les familles.

C’est de bonne guerre, car la maladie n’est plus seulement à nos portes, elle est dans nos familles, dans nos villes et campagnes. Elle est bien là et réelle. Alors, sans retomber dans la psychose des premières heures après l’annonce des 2 victimes de la Polyclinique Pasteur, la panique fait désormais place à la responsabilité (autorités) et au courage (populations) de relever cet autre défi national avec une implication sous-régionale, voire internationale.

Il est certain aujourd’hui que les dispositions prises par toutes les parties concernées, après les premiers cas de décès dus à la maladie à virus Ebola, sont en train de produire leur effet, en termes de changements de comportements et d’habitudes face à la menace prise très au sérieux.

Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Cette extraordinaire mobilisation des pouvoirs publics, de la société civile et des partenaires techniques et financiers pour contrer la propagation de l’épidémie aurait dû se faire en amont.

Le Mali serait ainsi épargné des pertes en vies humaines et de dégâts collatéraux déjà liés à l’enregistrement des premiers cas de décès de suite de la maladie à virus Ebola sur le territoire. Mais ne dit-on pas que mieux vaut prévenir que guérir ? A présent, il faudrait impérativement maintenir la mobilisation jusqu’à l’extinction définitive de la menace, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

A tous les niveaux, c’est un impératif de maintenir la vigilance et une prudence accrue à hauteur de l’ampleur et de la gravité de la menace que cette maladie fait planer sur le monde entier, au-delà des frontières.

B.Sidibé

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4 COMMENTAIRES

  1. Ebola une question de défense nationale…. qui suscite une autre question chez nous autres qui ont la mémoire courte….. Qui a donne l’ordre……. bien sur personne et voila Ebola a ACI 2000……

    Franchement et depuis personne ne démissionne…. Et pourtant dans le premier cas on a fait démissionner le coupable ou selon lui il a quitte de son bon gré….. dans tous les cas il faut que quelqu’un démissionne… Il faut des sanctions….

    🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 🙄 😳 😳 😳 😳 😳 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    • Mon Frere tu oubli que qu’il y a pas de punition de justice de normal…ds ce mali., C’est pr CELA ibk est TJRS president, alors qu’il devrait être en prison DEPUIS longtemps, s’i. Y avait une loi ds Ce pays.mon Frere JE TE dis malheureusement PERSONNE ne remissionera, PERSONNE ne sera punis. C’est Ce cancer qui fait du mali le dernier pays. Du Monde.

  2. Defense nationale? C’Est une source de defense de detournement de fomds public pr Ce c o n. D’ibk

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