Adoptés, en conseil des ministres le mercredi 15 mars, les nouveaux décrets régissant l’hygiène de l’habitat et celle de la restauration collective, ont été comentés, au cours d’une conférence de presse animée, le jeudi 4 mai par Gaoussou Keïta, Chef de la division Hygiène publique de la Santé de la direction nationale de la santé qui avait à ses côtés, Seynabou Touré, Conseillère technique juridique au MSHP et Dr Oumar Guindo, Directeur national adjoint de la santé.
L’objectif de ces décrets, d’après les conférenciers, est de renforcer le dispositif règlementaire en matière d’hygiène publique et de la salubrité au Mali pour mieux protéger les populations contre certaines maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène.
Selon Gaoussou Keïta, notre pays, depuis 1996, dispose d’une politique Nationale d’Hygiène Publique. Cette politique, ajoute-t–il, fut actualisée en juin 2004 en politique Nationale de Santé et Environnement pour mieux gérer l’interface notamment les répercussions des facteurs environnementaux sur l’état de santé de la population .Pour lui, les interventions en matière d’hygiène publique visent à protéger la santé des populations contre les risques liés à l’environnement, aux aliments, au milieu de travail ainsi que les comportements et pratiques néfastes. Pour appréhender les notions d’hygiène d’habitat et de restauration collective Gaoussou Keïta, a jugé nécessaire d’expliquer les deux concepts. Ainsi, selon lui, l’hygiène de l’habitat est l’ensemble des pratiques et mesures prises par les ménages pour préserver leur santé contre les effets nocifs résultant des facteurs physiques, biologiques ou chimiques ; tandis que la restauration collective est toute activité de préparation, de conservation, de vente et de distribution des aliments divers destinés à la consommation de plusieurs personnes et servis dans les établissements ou sur la voie publique. « L’hygiène de la restauration vise la prévention des risques sanitaires liés à la consommation des aliments vendus dans les établissements de restauration collective et sur les voies publiques » a-t-il précisé, avant d’ajouter que ces risques peuvent être d’ordre physique, biologique ou chimique.
A sa suite, Seynabou Touré dira que ces décrets fixent le cadre juridique et institutionnel de l’hygiène de l’habitat ainsi que de la restauration collective. S’agissant de l’hygiène de l’habitat, selon elle, le décret soumet les propriétaires et les occupants des maisons à usage d’habitation au respect des conditions et pratiques d’hygiène de l’habitat. Et il détermine les modalités de gestion des déchets domestiques. Toute chose, qui selon lui, contribuera à la réduction des menaces sur la santé à travers l’amélioration du cadre de vie des populations.
S’agissant du second décret qui régit la restauration collective, elle dira qu’il fixe les conditions d’hygiène devant être respectées par les établissements de restauration collective et les points de vente des aliments sur la voie publique. Selon elle, ce décret détermine les obligations des responsables des établissements de restauration collective et des services techniques de l’hygiène publique et contribuera à la prévention des risques sanitaires liés à la consommation des aliments vendus dans les établissements de restauration collective et sur la voie publique.
A noter que ces décrets prévoient des sanctions en cas de violation des règles.
Par Moïse Keïta