Le paludisme, la fièvre typhoïde et la grippe sont trois maladies qui aiment bien les Maliens. Et cet amour semble aussi réciproque puisque les Maliens les aiment aussi. Difficile de ne pas faire ce constat qui s’impose à nous, car c’est bien une cruelle réalité. À chaque Malien, son tour de palu, de typhoïde ou de grippe.
Parfois les trois en même temps. La preuve, par le nombre de plus en plus croissant de porteurs de (montourouni) nom donné au cathéter placé et couvert de sparadrap que le patient porte au cours du traitement de choc.
C’est comme si ces maladies, qui n’apparaissent que de façon périodique, ont décidé de ne plus partir de chez nous.
Vous voulez savoir pourquoi ? Ce n’est pas la peine puisque tout le monde a la réponse. L’évidence étant ce qui crève les yeux. L’agent causal de chacune de ces maladies se plaît bien dans l’environnement que nous avons aménagé pour lui « Niamantoni » et « niamanton ba » par-ci, « woulowoulodji » et autres « djinogo » par-là.
Un environnement où se sent à l’aise le petit monstre (moustique) qui ne veut pas nous laisser vivre en paix.
Mamadou Daouda Traoré, Stagiaire