Hopitaux publics et centre de santé communautaire : rnLes malades, des chiens.

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Les Maliens sont désormais convaincus que les hôpitaux publics sont devenus des abattoirs où seuls sont admis des patients aux revenus squelettiques. Au centre hospitalier Universitaire Gabriel Touré ainsi qu’à celui du point G, ils sont traités comme des chiens. « On vient ici pour ne pas mourir seul à la maison », se lamente Awa Coulibaly, une dame de 60 ans, qui se dit obligée de sacrifier des semaines entières pour bénéficier d’une simple visite. rn

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« Les médecins consacrent leurs temps et leurs efforts à leurs patients des cliniques » dénonce Ousmane Traoré, un interne au CHU Gabriel Touré qui ajoute que « pour être traité ici, il faut venir avec une lettre de recommandation ou être un patient d’une clinique ».

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De plus en plus, les hôpitaux publics sont devenus tout simplement des lieux de rencontre entre les médecins et des clients potentiels.

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Les premiers ne se privent pas de fixer aux seconds des rendez-vous dans telle ou telle clinique. « Ici, nous n’aurons pas assez de temps pour travailler. Le mieux, c’est d’aller dans une clinique » entend-on souvent dire. Les clients (ce ne sont plus seulement des patients) qui acceptent ce deal, deviennent ainsi des privilégiés. Quand ils n’ont pas le temps d’aller dans cliniques, ils sont les premiers à être consultés par les médecins dans les hôpitaux.

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En effet, « beaucoup de médecins arrivent au bureau avec une liste et ils appellent ces patients, c’est après qu’on reçoit les autres », nous a confié une infirmière du service du cardiologue du CHU de Point G. A ces privilégiés, on réserve les salles d’hospitalisation les plus confortables et leurs interventions sont vite programmées alors que les autres, comme en a témoigné un autre interne du  service de traumatologie de Gabriel Touré, attendent des mois pour être hospitalisés.

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M D

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