Les internes des établissements hospitaliers iront en grève dans les prochains jours. Ils exigent la satisfaction du protocole d’accord signé le 24 novembre 2006.
L’année dernière, les internes se sont battus pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Pendant plus de deux semaines, leurs mouvements de grève avaient paralysé les hôpitaux de Bamako et de Kati, dans lesquels ils assurent l’essentiel de la prise en charge des malades.
Ces mouvements de grève, qui ont souvent tourné en affrontements musclés entre internes et forces de l’ordre, ont été sanctionnés par la signature d’un protocole d’accord le 24 novembre 2006 entre les hôpitaux du Point G, Gabriel Touré, Kati, la direction régionale de la santé du district, le ministère de la Santé et de la Coordination nationale des internes.
Ce protocole d’accord comporte plusieurs points, entre autres, l’ouverture d’une ligne budgétaire, la vaccination des internes contre les hépatites, la gratuité des examens complémentaires, la connexion de la salle des internes à l’Internet.
C’est l’ouverture de la ligne budgétaire (point 4) du protocole qui semble poser problème. A ce niveau, il était prévu qu’une ligne budgétaire serait accordée aux internes et ceux qui ne réussiront pas au concours d’entrer à l’internat, allaient bénéficier d’une majoration de leur rétribution trimestrielle qui est de 20 000 F CFA environ.
La non-satisfaction de cette doléance compromet aujourd’hui la stabilisation des établissements hospitaliers, car les internes menacent d’observer un arrêt de travail dans les prochains jours et invitent les différentes parties signataires du protocole à respecter leur engagement.
Selon le coordonnateur national des internes, Chaka Kéita, les démarches ont été entreprises depuis plus d’une semaine pour attirer l’attention des autorités à respecter la convention. « Nous avons été désagréablement surpris d’entendre les directeurs des hôpitaux dire que sans le concours de l’internat, pas question de majoration », regrette M. Kéita. Et de poursuivre : « Et pourtant, c’est une ligne budgétaire qui devrait être votée depuis janvier 2007 et qui n’avait rien à voir avec le concours ».
Le chef des internes indique que les responsables du ministère de la Santé, sans donner une suite à leur promesse, ont rassuré, lors d’une rencontre que tout serait mis en œuvre pour la satisfaction de tous les points du protocole.
A propos du concours, M. Kéita souligne que son organisation n’a, jusque-là, pas été interpellée sur la question. « J’ai seulement entendu dans les coulisses qu’une commission serait mise en place pour organiser le concours, cela sans la présence de la Coordination des internes ».
Amadou Waïgalo
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