Hôpital Gabriel Touré : la radiologie en mal de pellicule

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Longtemps décrié par les patients, pour les pratiques qui y sont légion, le Centre Hospitalier Universitaire  Gabriel Touré, sombre chaque jour que Dieu fait, dans la dépression. En effet, du 20 septembre au 03 Octobre derniers des malades ont dû patienter durant deux semaines pour recevoir leurs soins. A l’origine de ce problème, l’absence de pellicules sur lesquelles sont imprimés sont les films des radiographies.  

 

Hôpital Gabriel Touré
Hôpital Gabriel Touré

Prendre leur mal en patience ! Voilà ce que les patients de l’Hôpital Gabriel Touré ont fait. C’était du 20 octobre au 03 septembre derniers. Durant cette période, courte pour un homme sain, mais une éternité pour un malade, le département de Radiologie de l’Hôpital Gabriel Touré était en rupture de pellicule.

 

C’est par un patient  que nous avons appris cette information qui a été confirmée par plusieurs autres malades. Venu de leur village, situé à 240 kilomètres de Bamako,  M. Z s’est rendu au Centre Hospitalier Universitaire d’Odontostomatologie  (CHUOS) avec sa fille, atteinte d’un mal de dent. Agée à peine de  11 ans, le mal de la petite s’est aggravée à tel point, que c’est toute sa tête qui s’est enflée. Inutile de dire qu’elle souffrait le martyre.

 

Après le diagnostic, le médecin traitant leur prescrit des calmants et leur remet une fiche de radio à faire. C’est ainsi que M. Z s’est rendu au CHU Gabriel Touré où, il s’acquitte des frais de radio. On fait passer le test à la malade. On demande à son père de passer le lendemain pour récupérer  le film de la radio. C’est alors que le calvaire de M. Z commence. Que de va et vient entre Kalaban-coura où, il loge et l’hôpital Gabriel Touré. Las, il finit par se rendre au CHUOS chez son médecin-traitant pour voir s’il n’y avait pas autre chose à faire pour soulager le mal de sa fille qui s’empirait. Ce dernier lui fait comprendre que sans le précieux sésame, qu’il ne pouvait rien.

 

A l’hôpital Gabriel Touré, M. Z a fini par rencontrer le Major du département de la radiologie, Dr Diarra qui lui apprend que l’hôpital est en rupture de stock de pellicule. Néanmoins, ce dernier, lui a indiqué la date du vendredi 03 octobre.  C’est seulement, à cette date, soit près de deux semaines d’attente, que M. Z  est entré en possession de son croquis.

 

« J’avais fini par penser que c’est parce que je viens du village qu’ils me traitent de la sorte », conclut M. Z.

 

Mamadou Togola    

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1 commentaire

  1. La vraie question est qui est responsable de cette gestion catastrophique ???
    c’est bien de mettre en évidence les failles du système mais un travail journalistique d’investigation menée à terme voudrait qu’on identifie les responsable.
    c’est vrai qu’on est un pays sous developpé, mais cela est tout bonnement scandaleux.

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