Hôpital Gabriel Touré de Bamako : Les travailleurs recommencent le sit-in ce matin !

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Les travailleurs du plus grand hôpital du Mali (Gabriel Touré), recommencent leur sit-in ce matin. Cette fois-ci, c’est pour réclamer leur salaire du mois de novembre et une bonne gestion hospitalière.

« Trop c’est trop », écrit le porte-parole du comité syndical de CH Gabriel Touré, Djimé Kanté, sur sa page Facebook, pour décrier la souffrance des travailleurs de cet hôpital. Il y a deux semaines, ils ont tenu des sit-in deux jours successivement pour dénoncer les manquements comme les pannes récurrentes à l’imagerie médicale, des reports fréquents des opérations chirurgicales programmées, du manque du strict minimum pour une prise en charge adéquate des malades hospitalisés…

Les travailleurs étaient même sur le point de déposer un préavis de grève avant que l’administration ne promette de résoudre tous ces problèmes.

Mais il y a encore d’autres manquements plus graves encore, notamment le retard des salaires des travailleurs. Selon le porte-parole du comité syndical, ils ont, suite à leur assemblée générale tenue mardi 11 décembre 2018, décidé de recommencer leur sit-in dès ce matin. Ils réclameront non seulement leur salaire du mois de novembre, mais aussi une bonne gestion hospitalière. Le sit-in ne se limitera pas à aujourd’hui. Il sera continuel jusqu’à la satisfaction des doléances des travailleurs. « Un sit-in est décrété. Il débutera dans l’enceinte de l’hôpital ce Mercredi 12 décembre de 08h à 10 heures et se poursuivra tous les jours à la même heure et au même endroit jusqu’à satisfaction totale de la doléance », a écrit Djimé Kanté sur sa page Facebook.

Joint au téléphone par nos soins, M. Kanté parle « d’une gestion financière catastrophique ». En plus du retard des salaires, les travailleurs n’ont pas droit aux accessoires de l’AMO. Ils ont, selon  lui, trop  souffert et n’en peuvent plus.

« L’hôpital Gabriel Touré est notre bien commun à tous car nous sommes tous de potentiels malades. Sa bonne gestion profite à chacun de nous », donne-t-il comme leçon au DG, avant d’ajouter : « Un personnel soignant non payé est une menace pour ta santé ».

Boureima Guindo

 

 

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