Le centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré, deuxième structure de référence dans la pyramide sanitaire du Mali, est en passe de devenir un véritable centre commercial. A l’allure ou fonctionne cet hôpital, il n’a rien à envier au centre commercial. Certaines pratiques malsaines ont pignon sur rue, ces derniers temps.
Le centre hospitalier Universitaire (CHU) Gabriel Touré, réputé comme la deuxième structure de santé de référence de la République du Mali après l’hôpital du point G, est sur une pente glissante. Par ces temps qui courent, l’hôpital Gabriel Touré n’est plus que l’ombre de lui-même. Des pratiques qui vont à contresens de l’éthique et de la déontologie sont érigées en règles de gestion du centre au grand dam des administrateurs. Pour s’en convaincre, il vous suffit d’avoir un proche ou un membre de sa famille hospitalisé. Que Dieu nous préserve tous. Il y a certaines situations qui crèvent les yeux dans cet hôpital. Le constat est amer. Au niveau du service d’Accueil des urgences (S.A.U), on aperçoit des accidentés jonchant le sol dans des conditions infrahumaines. La seule explication qu’on obtient est qu’il n’y a pas de place pour tout le monde. Pire, les pauvres accidentés qui débarquent
là-bas sans être accompagnés par un membre de leurs famille sont laissés à eux-mêmes jusqu’à ce qu’on trouve un interlocuteur. Le pire peut vous arriver au cas où un membre de votre famille ne répondait pas au moment de l’appel. Ou encore moins celui par la faute duquel l’accident est survenu. Alors que l’accès à la santé est un droit qui doit être accessible à tous les citoyens sans aucune référence au statut social. A l’intérieur des salles d’hospitalisation, la moindre commodité n’y est pas. On est ébahis d’abord par la vétusté de certaines installations. Puis par le manque d’entretien des salles. Toute personne qui y passe une nuit constate avec frayeur des cafards et d’autres insectes devenus par la force des choses des colocataires des malades. Rares sont ceux qui dorment la première nuit à cause de ces insectes.
Manque d’équipement
En dépit de cet état de fait, les frais d’hospitalisation ne sont pas à la portée de tout le monde. Une nuit passée même à l’Urgence à terre coûte six mille cinq cent francs (6500Fcfa). C’est là ou le bât blesse. Dans un pays pauvre comme le nôtre, les frais d’hospitalisation d’un centre de santé public ne devraient pas dépasser une certaine somme. A cela s’ajoute le manque d’équipement adéquat répondant aux besoins des patients.
C’est le cas du bloc opératoire recevant des accidentés dont l’état nécessite une intervention chirurgicale. Pour se voir opérer, il faut prendre son mal en patience. Car l’intervention au niveau de la traumatologie se fait par programmation qui dure une semaine ou deux. Elle se fait deux fois par semaine, lundi et mercredi, et ne prend que trois personnes. Aux dires de certains médecins, c’est le manque d’équipement qui constitue le nœud du problème. Cette hypothèse résiste t’elle à l’analyse? A y regarder de près, on est tenté de croire qu’il y a anguille sous roche. Selon certaines indiscrétions, c’est pour faire trainer inutilement les gens et renflouer la caisse de l’hôpital. Sinon, dans des conditions normales, certaines interventions ne doivent pas prendre du temps. S’agissant de la pharmacie de l’hôpital, elle est presque une coquille vide. La demande est forte mais il n’y a pas de médicament. Ceux qu’on y trouve ne sont absolument rien par rapport à la demande. Ce qui est un énorme manque à gagner pour l’Etat.
Gabriel Touré est-il devenu un centre commercial ?
A l’allure où fonctionne l’hôpital Gabriel Touré, il n’a rien à envier au centre commercial. Certaines pratiques malsaines ont pignon sur rue ces derniers temps. Ce qui n’entre pas dans le cadre du service Public. Il s’agit des pharmacies parallèles et des services connexes. Parlant des pharmacies parallèles, il s’agit bien évidement des réservoirs de médicaments détenus par certains médecins ou aide-soignants. Quand un patient se tord de douleur, il se trouve des aide-soignants qui lui prescrivent des médicaments et lui en proposent, en cas de besoin. Certains médicaments ne se trouvent même pas à la pharmacie de l’hôpital mais on les trouve dans ces pharmacies parallèles avec une petite différence de prix. Tel est le paradoxe à l’hôpital Gabriel Touré : d’où viennent ces médicaments ? A ceux-ci s’ajoutent des services connexes. Il s’agit des prestations qui n’entrent pas dans la trésorerie de l’hôpital .Parce qu’il n’y a aucun reçu. L’agent de santé vous propose ses services, à accepter ou à rejeter. Comme si cela ne suffisait, on fait disparaitre sciemment ou pas votre cliché de radiographie. Pour vous pousser à faire une autre analyse radiographique soit dans la légalité ou dans l’illégalité. Tel a été le cas d’un des patients de la traumatologie, la semaine dernière. Son cliché de radiographie a disparu dans la nature entre les mains des médecins. Malgré des rappels incessants, ledit cliché n’a pu être retrouvé. Selon lui, avant qu’il ne soit hospitalisé, le cliché était entre les mains des médecins à l’urgence. « Mais après l’hospitalisation, on ne nous a pas remis le cliché de notre radiographie. Où est le sérieux dans ce centre, s’interroge t-il ? ». Chacun tente de sauver sa tête. Obligeant ainsi de nouveau à faire une autre analyse radiographique à ses frais.
Il est temps pour le Ministre de tutelle de remettre de l’ordre dans la structure.
Affaire à suivre…
Nouhoum DICKO
Le service de pédiatrie est pire on voit rarement les médecins qui se sauvent pour les cliniques en laissant le sort des bébés dans la main des infirmiers qui ne font que voler les médicaments et leur négligence qui tue beaucoup de bébés. Eh bon dieu sauve nous .
Un article très émouvant ! Visiblement, le ministre de la santé ne veut pas s’attaquer aux vrais problèmes. Un hôpital où les patients n’arrivent même pas à se trouver une place dans un lit ! Et malgré cette situation pathétique,IBK pense qu’acheter un avion pour lui même fait partie des premières de notre pays 😈
le service de pediatrie est encore pire avec le service sociale qui a un chef arrongant qui fait fuire les indigents que le bon dieu sauve les pauvres patients
Le Centre Commercial Gabriel Touré est devenu en plus un centre d’arnaque. La plus part des éléments de l’urgence sont des voleurs de médicaments. Les équipements mises à la disposition sont souvent saboté par les médecins afin d’envoyer les patients dans leurs cliniques privés. Cela est également une forme de surfacturation. Ni Ba Gnèganna a bè kinikè. Djamana Deenw Torola dè. Maliyé dambé djamana Dambè bèmi yan. Gualontièguè nambara yourougou yourougou o ti sé gakè Mali dambéyé.
Lors de la visite du ministre de la santé le dimanche passe il fallait voir le major qui s’occupait normalement des bébés avant l’arrivée de madame la ministre de santé mais après il a vide les lieux comme d’habitude. Les mères sont toutes dans une salle elles n’ont pas le droit de rentrer au moment des soins ,c’est en ce moment que les infirmières volent les médicaments si tu rentres tu ne sais même pas si le soin été fait parce qu’il les demandent aux mères d’enfants de déposer les médicaments près leurs enfants. Après elles vendent les même voles aux victimes soit disant qu’on ce dans la pharmacie de l’hôpital et c’est vrai parce que la pharmacie de l’hôpital n’est qu’une façade sur 10 médicaments on ne trouve 2 c’est grave.
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