Après la pluie c’est le beau temps, mais cela ne semble pas le cas au point G, les étudiants de la faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie sont toujours en grève. Les étudiants ont le moral au talon, après la bavure des forces de l’ordre la semaine dernière pendant le sit-in. Ils sont plus que déterminés à soutenir la cause des internes.
Pour rappel, les internes traversent en ce moment une véritable zone de turbulence, sachant que dans les hôpitaux ce sont eux qui font tout. Au Mali personne n’ignore qu’il ne se passe pas une heure sans que les agents de la protection civile ne débarquent à l’hôpital Gabriel Touré, avec une victime de moto «Jakarta». Si les internes n’assurent pas le premier soin, l’hôpital enregistrera le plus grand nombre de décès. C’est ce qui se produit présentement dans nos hôpitaux à l’absence de ces braves jeunes, pour ne pas dire que les internes se lèvent tôt et sont les derniers à se coucher en travaillant 24h/24. Quand aux médecins, ils se sont carrément désolidarisés car c’est le dernier de leurs soucis. Cette attitude est logique ! Qui d’entre eux n’est pas propriétaire d’une clinique, ou ne trame pas dans un cabinet médical privé ?
Sans doute, les internes n’ont pas encore prêté serment mais se soucient de la santé du Malien moyen plus que les aînés, pardon les médecins. Etant donné que le département de tutelle ne parvient pas à résoudre ce problème qui persiste maintenant depuis des mois. Comme au Mali une grève entraîne une autre, le ministre Mala se cherche avec le problème des enseignants. Pourquoi le ministre en charge de la santé Mme Zeynab Mint Youba ne met pas la main dans la patte afin de sauver les malades ? Comme le disait l’autre : « c’est seulement les fainéants qui sont récompensés au Mali ». Enfin les cinq étudiants qui étaient sous les verrous à l’issue du sit-in du mercredi 15 novembre ont été libérés le mardi dernier.
Les étudiants étrangers toujours non dédommagés
Après avoir été indignés par les agents de la police et de la garde nationale, la semaine dernière, ces étudiants avaient demandé sans délai un dédommagement. Malheureusement, aucune autorité n’a effectué un petit déplacement pour constater le dégât amer de nos forces de l’ordre dans la cité des frères étrangers qui sont dans l’angoisse totale. Tenez bien, depuis la nuit des temps, les Maliens sont des grands aventuriers à l’image de Aboubacar II. Nos compatriotes sont presque partout au monde, si on touche à un seul d’entre eux c’est tout le Mali qui proteste. C’est pourquoi l’Etat doit vite venir au secours de ces sympathiques étudiants étrangers, pour éviter que la haine se cultive en eux de retour aux pays respectifs. Le fait qu’ils étudient au Mali est un bon exemple de l’intégration. Alors, prouvez-leur que le « jatigiya » existe bel et bien en les dédommageant le plus simplement possible.
Ténéko KONE – Stagiaire
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