Hôpital du Point G : Le boss rattrapé par ses casseroles.

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L’état de santé de l’hôpital du Point G n’est ni chronique, ni critique, mais clinique. Surtout, après une hémorragie financière de 125,5 millions CFA.

 

La vie humaine n’a pas de prix. Cette affirmation, que personne n’oserait contester, aboutit parfois à d’étranges paradoxes. Ainsi, au lieu de gérer, rationnellement, les fonds de l’hôpital passer commande des équipements et consommables médicaux, dont les malades sont tributaires, les « têtes couronnées » du Point G continuent de faire leur « beurre » sur le dos des patients, en violant le code des marchés publics. En toute impunité.

 

 

Passation des marchés de gré à gré, achats fictifs d’équipements médicaux, doubles facturations, paiements de frais de mission au taux supérieur à celui autorisé par le régime des missions, versement de divers frais à des personnes étrangères à l’hôpital etc…

Autant de pratiques qui, selon le dernier rapport de la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA), ont saigné l’hôpital du Point G à blanc.

 

A en croire les enquêteurs de la CASCA, cette hémorragie financière est estimée, au bas mot, à 125,5 millions CFA.

 

Irrégularités ou malversations financières ?

S’agissant de la violation du Code des marchés publics, le rapport de la CASCA cite, entre autres, l’inexécution du marché n°1270, relatif à l’installation d’équipements du bloc opératoire et la formation de quatre techniciens. Mais aussi, les commandes de matériels et mobiliers ainsi que la prise en charge des frais de réparation du véhicule Citroën C5 immatriculé K5278, affecté au directeur général adjoint de l’hôpital.

 

D’un coût total de 104,3 millions CFA, le premier a été, intégralement payé par le budget d’Etat. Mais l’installement des équipements du bloc opératoire et la formation des quatre techniciens sont loin d’être effectifs ; tandis que le marché du matériel et mobilier de l’hôpital a  été passé de gré à gré. Plus grave, il est estimé à plus de 60 millions de nos francs.

 

S’y ajoutent les achats fictifs de matériels. Il s’agit, notamment, de l’achat de matériels informatiques et de lunettes corrigées pour un montant de 1,8 million CFA. C’était en 2007. Mais coup de théâtre : ces matériels informatiques et lunettes corrigées n’ont jamais pu être identifiés par les fouineurs de la CASCA.

Sans compter, le payement sans base juridique de la somme de 1,7 million CFA à des personnes « non administrateurs de l’hôpital ». Mais aussi, le versement indu de la somme de 12 millions CFA à la Commission de Suivi et de Contrôle des Recettes de l’hôpital.

Autres irrégularités relevées dans la gestion des fonds de l’hôpital : la prise en charge « injustifiée » des frais de réparation du véhicule Mercedes d’un particulier. Ils s’élèvent à 1,75 millions CFA.

 

Pour les enquêteurs de la CASCA, il ne s’agit ni plus, ni moins, que de « malversations ». D’où leur décision de transmettre le dossier au Pool Economique. Afin que les auteurs de cette gabegie soient entendus. Mais surtout, sanctionnés conformément à leur crime.

Affaire à suivre et à rattraper !

 

Le Mollah Omar

 

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