Depuis un certain temps, les patients prennent la direction du Niger pour les interventions chirurgicales et pour d’autres prises en charges pointues. Les témoignages locaux font état du manque de spécialistes à l’hôpital régional. En plus de ce manque de spécialiste, la distance, la dégradation de la route Sévaré Gao rentre en ligne de compte.
Concernant, la route, IBK est rattrapé par ses promesses politiques de campagnes. Un regain de tension qui se manifeste aujourd’hui par des mouvements d’humeur dans les secteurs fondamentaux notamment l’état des routes. Les populations se sentent désormais abandonnés et lancés des discours politique prennent elles-mêmes leur destin en main face à une gouvernance chaotique basé sur des promesses Dans une région comme Gao, le transport s’avère un secteur essentiel de la survie des populations. C’est bien ce qu’a compris l’ancien président Amadou Toumani Touré lequel doit justement en grande partie son succès et sa renommée de Bâtisseur à la construction de routes urbaines, interurbaines, nationales, voire transfrontalières.
Une initiative ayant à la fois permis la relance des économies locales et nationale, freiner l’exode rural, contribuer à un développement presque harmonieux des différentes contrées. En prélude à l’élection du 29 juillet 2018, la ville a été doté d’un nouvel hôpital militaire d’une valeur d’1,8 milliard de F CFA, de niveau 2 dit on. Il vise à dispenser des soins de qualité répondant aux normes et standards internationaux en matière de soutien médical pour les Forces de défense et de sécurité malienne ainsi que pour les populations civiles. Le manque de personnel médical qualifié, et le manque de matériel, entre autres ne permettent pas une prise en charge adéquate des sollicitations de la population. L’Hôpital de Gao qui occupe une place importante dans le système de santé de la région, jouit de l’appui du gouvernement et celui des partenaires, dont la MINUSMA qui ne cesse de fournir une assistance continue en médicaments et tout autre type d’aide à son fonctionnement. Force est de reconnaitre que l’hôpital régional avait connu des moments difficiles durant l’occupation par « les djihadistes » du Mujao, qui le sollicitait. Travailler sous bonne garde des moudjahidins en armes n’était pourtant pas des plus simples Au cours de cette période ce sont les ONGs qui avait pris en charge les salaires des médecins et l’approvisionnement en médicaments. À Gao, tout le monde se souvenait de la petite grille bleue de l’entrée de l’hôpital.
Mahamadou YATTARA