Malgré la disponibilité des outils de diagnostic et l’efficacité des traitements, moins d’un dixième des 71 millions de personnes atteintes de l’hépatite B et C en Afrique a accès au dépistage, et plus de 200 000 d’entre elles meurent chaque année des suites de complications telles que la cirrhose du foie et le cancer du foie en phase terminale, selon l’OMS
Pour alerter et sensibiliser sur les dangers de cette maladie virale, une journée a été décrétée par l’OMS et célébré le 28 Juillet de chaque comme Journée mondiale de lutte contre l’hépatite virale à travers le monde entier. Au Mali, la célébration de cette année est prévue ce samedi 27 juillet 2019 à la Maison des Ainés de Bamako, sous la présidence du Mme Keita Aminata Maiga, première Dame. Elle sera célébrée par notre pays à l’instar des nations du monde, à travers le ministère de la Santé et de l’Action sociale et de ses partenaires notamment : Rotary Action Group Hépatite zéro, OMS, SOS hépatite Mali, APSAD, SOMAPIT, SOMIMA, JCI Bamako Espoir entre autres. En prélude à cette célébration, les acteurs clés de cette lutte ont animé une conférence de presse hier mercredi 24 juillet au siège du bureau de l’OMS au Mali, pour faire le point de la situation de la lutte contre l’Hépatite B et C au Mali, d’explique les dangers lieux à la maladie, et d’annoncer les activités programmées lors de la célébration. Elle sera marquée par une semaine intitulée « semaine d’hépatite Zéro », à travers une campagne de dépistage gratuite du 20 au 05 août 2019. Le thème retenu pour cette année est : « Investissons pour éliminer l’hépatite ».
Au programme plusieurs activités sont prévues. Il s’agit, entre autres, de: la conférence de presse inaugurale du 24 juillet 2019 ; la conférence débat à la Maison des Aines avec le dépistage sur le site et dans les régions (Kayes, Sikasso, Koulikoro, Ségou, Koutiala, Mopti) le 27 juillet 2019. Dans la même journée une séance de dépistage est prévue à SEBE sur le site de reboisement des clubs Rotary du Mali. Le 29 juillet sera marqué aussi par une séance de dépistage à la Faculté de Médecine de Bamako.
La conférence d’inaugurale a été animée conjointement par les Pr Moussa Diarra, Anselme Konaté et Dr Mamadou Touré, du Projet Hépatite Zéro du Rotary International.
L’hépatite virale est définie comme une inflammation du foie. Cette maladie silencieuse est très méconnue par les porteurs. Pour trouver une solution idoine à cela, selon les conférenciers, le ministère en charge de la Santé et de l’Action sociale et ses partenaires cherchent à briser le grand silence qui existe sur la maladie en diagnostiquant les porteurs du virus qui ignorent leur statut. Selon eux, cette maladie est asymptomatique jusqu’à ses stades avancés et généralement, lorsque le patient perçoit les premiers symptômes, il est déjà trop tard et la seule possibilité de guérison est une greffe du foie. Selon les statistiques données par les conférenciers, dans le monde, plus de 400 millions de personnes sont porteuses du virus des hépatites B et C seulement 5% des cas sont diagnostiqués. Les hépatites virales B et C tuent plus que le sida. Mais lorsqu’elles sont découvertes et traitées à temps, elles se stabilisent, voire guérissent totalement, ont-ils prévenu. Les personnes de plus de 40 ans doivent se faire dépister au moins une fois dans leur vie. Les tests sont gratuits durant les campagnes de masse ont-ils averti.
Selon Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, malgré la disponibilité des outils de diagnostic et l’efficacité des traitements, moins d’un dixième des 71 millions de personnes atteintes de l’hépatite B et C en Afrique a accès au dépistage, et plus de 200 000 d’entre elles meurent chaque année des suites de complications telles que la cirrhose du foie et le cancer du foie en phase terminale. Selon elle, cette maladie peut être éliminée d’ici 2030 grâce à des ressources suffisantes et un engagement politique résolu.
AMTouré