Grogne à l’hôpital Gabriel Touré : Les déboires du directeur Abdoulaye N. Coulibaly continuent

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Depuis plus de trois semaines, une mission d’inspection est dans les locaux de l’hôpital Gabriel Touré pour tirer toute la gestion catastrophique au clair. Cette gestion scandaleuse avait coulé beaucoup d’encre et fortement décrier par le personnel socio sanitaire, le syndicat et pratiquement par tous les patients. En pleine inspection dans son service, Abdoulaye Néné Coulibaly se permet de sortir hors du Mali.

 La semaine dernière, face au refus  du secrétaire général du ministre de la Santé de signer son autorisation d’absence, il s’est rabattu sur son adjoint qui, on ne sait pas par quel pouvoir, signa son autorisation.

Rappelons que c’est la deuxième fois que le directeur général adjoint signe une autorisation d’absence de son Chef.

Administrativement, le directeur général adjoint ne dispose d’aucun pouvoir discretionnel pour signer une autorisation d’absence de son chef hiérarchique, surtout que ce dernier est nommé par décret pris en conseil des ministres. Tout cela démontre le caractère d’insubordination envers son ministère de tutelle. Ce comportement donne raison à ceux qui pensent qu’il est sous la protection de Koulouba. 

Le Centre hospitalier et universitaire Gabriel Touré traverse une crise sans précédant depuis un certain temps.

Le directeur général, le Dr Abdoulaye Néné Coulibaly, les médecins et le syndicat des travailleurs dudit établissement se regardent en chien de faïence.

Conséquence : l’hôpital Gabriel Touré était au centre d’un bras de fer très tendu, il y’ a quelques semaine entre le personnel de la pédiatrie et le directeur général. En effet, le directeur général a pris la décision sans aucune  consultation au préalable le transfert  de tout le personnel de la pédiatrie vers un nouveau bloc. Toute chose qui  provoqua la colère de ce personnel pour des raisons d’éthique et de déontologie.

Le nouveau centre dont il s’agit ne dispose d’aucun équipement nécessaire pouvant prendre en charge les soins des enfants. Malgré cet état de fait, le directeur  n’a voulu rien n’entendre. Il  ordonna  aux manœuvres de faire sortir certains équipements, notamment les cuvettes dans le magasin dont la plupart ne sont plus en  bon état. Déjà,  à l’ancienne pédiatrie, on pouvait constater le manque cruel d’équipements de qualité pouvant satisfaire le bon traitement des enfants en situation difficile. Le personnel  de la pédiatrie travaille  dans des conditions dérisoires. Peut-on parler réellement des innovations au niveau de cet hôpital ?

Il est clairement établi que par faute d’équipements adéquats, les médecins, les sages femmes et les infirmiers ne peuvent pas être efficaces. Cette situation les  contraints  à  travailler dans des conditions difficiles pour sauver des milliers de patients.

Rappelons que la semaine dernière, les  interventions chirurgicales des personnes âgées n’ont pas eu. Il y’avait rupture  d’un produit médical indispensable à la chirurgie.

 

Après des investigations, le constat est alarmant. Interrogés sur leurs conditions de vie et de travail, certains travailleurs  ne sont pas passés par quatre chemins «  nous vivons dans des conditions extrêmement pénibles, aucune de nos revendications n’est prise en compte par ce directeur », un autre ajoute  que  « le directeur  roule pour lui-même, les intérêts des travailleurs et de l’hôpital sont relégués au second plan ».

Selon nos sources,  le docteur Abdoulaye Néné Coulibaly,  secrétaire national chargé de la Santé du tout nouveau parti PDES, serait un délinquant à col blanc. Et il faut vraiment être un président de parti de la trame d’un Ahmed Diané Séméga pour le nommer à un tel poste stratégique. Au PDES, on s’en fout de la moralité du militant. Seul compte les avoirs car le ticket d’entrée  au parti coûte cher.

Sinon, le personnel et le syndicat ont toujours  dénoncé le vol et la disparition des  équipements médicaux à l’hôpital Gabriel Touré. La question  qui revient sur les lèvres est de savoir : Comment  un vol des équipements  à l’hôpital a pu se dérouler sous les yeux de la police et de la surveillante générale. ? Qui sont les complices ? Pourquoi aucune disposition n’a- t- elle été  prise par le directeur jusqu’ici pour sévir ?

De sources  concordantes, on  murmure qu’il serait  propriétaire de plusieurs hectares à Kasséla, à Marka- Koungo. Il disposerait quelques têtes de bœufs dans un de ses champs.  Il faut également rappeler que le directeur offre tous les grands marchés à un seul opérateur économique.

Ainsi, le  rapport de la CASCA 2009 épingle la gestion du directeur de l’hôpital Gabriel Touré pour mauvaise gestion  et autre forme de détournement de deniers publics.

Qu’attend donc le juge anti- corruption, le célèbre Sombé Théra pour se saisir du dossier ?

Moustapha GUITTEYE

 

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