L’épidémie de grippe se traduit cette année par des niveaux élevés d’absentéisme au travail et des pertes de productivité. Les structures de santé sont débordées.
La grippe a pointé le nez. Certes la saison s’y est prêtée. Et les mauvais signes s’accumulent autour de ce virus qui touche, des centaines de milliers de personnes au Mali chaque année. Elle a déjà présenté en ce début de saison froide un visage différent par rapport à une saison “normale”. On ne connaît pas précisément les effets des épidémies de grippe saisonnière au Mali, mais les estimations issues des structures de santé ont indiqué une explosion du nombre de cas. Ce regain est visible dans toute la pyramide sanitaire, des centres de santé communautaire aux hôpitaux, en passant par les centres de référence. Tous sont débordés.
« La grippe saisonnière se caractérise par l’apparition brutale d’une forte fièvre, de toux (généralement sèche), de céphalées, de douleurs musculaires et articulaires, de malaise général, de maux de gorge et d’écoulement nasal. La toux peut être grave et durer jusqu’à 2 semaines et plus » à suivre le médecin Astan Diallo. Qui s’est empressée de préciser que « la plupart des sujets guérissent en une semaine sans avoir besoin de traitement approprié. Mais la grippe peut entraîner une maladie grave ou un décès chez les personnes à haut risque ».
La grippe « peut toucher gravement tous les groupes d’âge, mais le plus haut risque de complications concerne les femmes enceintes, les enfants de 6 à 59 mois, les personnes âgées et les individus de tout âge présentant certaines affections chroniques, telles que le VIH/sida, l’asthme, ou des cardiopathies ou pneumopathies chroniques, ainsi que les agents de santé ».
Elle se propage facilement et la transmission dans les endroits fréquentés par de nombreuses personnes, tels que les écoles, les marchés, l’administration publique, peut être rapide. Lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue, elle projette dans l’air des gouttelettes porteuses du virus (et de l’infection) qui atteignent et que vont inspirer les personnes se trouvant à proximité immédiate.
Le virus peut aussi se propager par les mains. Pour prévenir la transmission, il convient de se couvrir la bouche et le nez à l’aide d’un mouchoir lorsque l’on tousse et de se laver les mains régulièrement.
La maladie, de bégnine à sévère, peut même entraîner la mort. Les hospitalisations et les décès surviennent principalement dans les groupes à haut risque.
Fani