Grippe ou Covid-19 : La sous-région dans la tourmente

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A l’instar du Mali, les pays de la sous-région comme le Niger ; la Côte d’Ivoire ; le Sénégal voire même l’Afrique du Nord (l’Algérie et le Maroc), sont frappés par la grippe. Mais cependant, ils très difficile de faire une nuance entre grippe, Covid-19 et même la nouvelle variante Omicron.

Depuis mi-octobre 2021, l’ensemble des pays de la sous-région sont confrontés de plein fouet à une épidémie de grippe de même que l’Algérie et le Maroc à tel point qu’on n’arrive pas à faire le distinguo entre Covid-19, grippe et la nouvelle variante Omicron. Tout comme au Mali, au Niger et la Côte d’Ivoire, cette grippe est virale et crée la panique au sein de la population qui craint l’arrivée de l’Omicron, cette nouvelle variante du Covid-19 dont le taux de réinfection est plus élevé mais provoque des symptômes moins sévères si l’on en croit le rapport de l’Organisation mondiale de la Santé.

Le facteur le plus plausible est la fraicheur  fraîcheur

Selon un médecin généraliste nigérien, que nous avons joint au téléphone, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette montée vertigineuse de la grippe dans les pays de la sous-région. Mais le facteur le plus plausible est la fraicheur : « Nous venons de quitter la saison chaude pour la saison froide donc ce mélange fait que les organes doivent s’adapter au nouveau climat ce qui provoque cette grippe ». Toujours selon notre interlocuteur, en plus de ce facteur, il y a aussi les effets du changement climatique : « Aujourd’hui, en plus du Niger, le Mali et le Burkina-Faso qui se trouve au cœur du Sahel avec l’harmattan les pays côtiers comme la Côte d’Ivoire sont touchés par ce vent qui crée un mélange provoquant cette grippe que nous voyons dans l’ensemble de la sous-région », mais « bien avant l’arrivée de la Covid-19 et Omicron, cette grippe existe », conclut-il.

Mais quand on se rend à l’hôpital pour faire des analyses, immédiatement les médecins notifient que cette personne est atteinte de la Covid-19 comme en témoigne cette étudiante malienne en Algérie. « Je suis allé à l’hôpital pour faire une consultation parce j’avais une grippe qui m’empêchait même de parler et à ma grande surprise, on m’a fait savoir que c’est la Covid-19 alors que c’était juste une grippe ».

Même scenario au Mali. Tous ceux qui sont allés à l’hôpital ont été déclarés atteints du Covid-19. C’est pour cette raison que la population se méfit de l’hôpital et préférant soigner la grippe avec des médicaments comme Mixagrip, Trifed ou Febrilex.

Cependant, de plus en plus, nous assistons à une explosion des taux de contamination de la Covid-19 et de l’Omicron dans l’espace Cédéao.

 

Ousmane Mahamane

 

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MICRO TROTTOIR

La population malienne est face à une épidémie de rhume. Des nez bouchés, des écoulements nasaux, etc. Inquiets de la question, les Bamakois se prononcent.

Mariam Fané (ménagère) :

« Il y a une épidémie de rhume actuellement. Moi-même je suis enrhumé depuis deux mois. Mes enfants et mon mari le sont aussi. Mon mari ne fait qu’acheter des médicaments contre le rhume. Au mariage, au baptême, on constate que c’est tout le Mali qui souffre de cette épidémie. Peut-être qu’on est tous atteints de la Covid-19, on ne sait jamais ».

Ladji Traoré (technicien) :

« C’est la saison fraîche, il est donc normal que les gens attrapent le rhume. Parce qu’on se lave le matin et le soir. En ce moment, il fait très frais. C’est la principale cause. J’ai ordonné à ma femme de ne laver les enfants seulement qu’à 14H surtout c’est avec de l’eau fraîche. Une fois par jour c’est largement suffisant ».

Alassane Diarra (étudiant) :

« La majeure partie des Maliens sont des motocyclistes et ne se protègent pas de voitures. Le vent souffle fort surtout le matin. Sinon, c’est très différent de la Covid-19. Parce que les symptômes de la Covid-19 sont très différents de cette épidémie. Protégeons-nous et ça ira mieux ».

Astan Sow (monitrice)

« Je suis étonnée que tous les enfants soient touchés et se contaminent. On a eu à parler avec les parents de ne pas laver les enfants le matin. Sinon ça ne va pas. Chez nous, ce sont tous les enfants qui sont atteints du rhume et même quelques professeurs. À force de moucher les enfants, leurs nez risquent des blessures ou traumatismes. Il y a des enfants qui sont tout le temps enrhumé. Mais c’est vraiment inquiétant ».

 

Propos recueillis par

Aboubacar Sidiki Diarra

(stagiaire)

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