Grèves intempestives au Mali : Les martyrs de l’impasse

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Voilà plus d'un mois que le secteur de la santé malien est en grève illimitée à l'appel des principaux syndicats (photo: bloc opératoire de l'hôpital Gabriel Touré de Bamako). © wikipedia.org/Aboubakrsidiki (photo archives)

Depuis plusieurs mois, notre pays  est secoué par  une série de grèves.

Ainsi, quand certains  annoncent l’arrêt des leurs, d’autres prennent le relai.

De la Justice à l’Enseignement en passant par la Santé, tous réclament de meilleures conditions de vie et de travail. Toute chose qui s’entend.

Mais, quand ces grèves deviennent un phénomène de mode, de surenchère et un moyen de chantage, elles perdent leur légitimité.

En effet, dans la vie d’une Nation, il y a des moments difficiles et il faut en tenir compte.

Que tel ou tel syndicat de travailleurs décide  d’observer une grève pour des motifs objectifs (ou non) est un droit. Mais, comme le disait l’autre, ‘’il faut savoir raison garder’’.

Au Mali, nous avons la chance  d’avoir des syndicalistes d’un très bon niveau intellectuel et surtout, tous semblent être des  patriotes. Donc, susceptibles de comprendre que les ressources du pays sont limitées et qu’en dehors des travailleurs de la fonction publique, il ya une majorité de maliens (dont eux mêmes sont issus) qui, pour vivre, tirent le diable par la queue, lorsque, ce n’est pas le contraire.

Aussi, Tous savent que, face au terrorisme dont sont victimes chaque jour nos populations, les ressources affectées à l’’Armée malienne pour défendre l’intégrité territoriale de notre Patrie sont colossales.

Tous savent également que ceux qui subissent les conséquences de ces grèves limitées ou illimées ne sont autres que les faibles et les petits de ce pays.

Alors, faut-il être indifférent à leur sort, afin (seulement  et surtout) d’obtenir, plus d’argent et de promesses ?

Il ne s’agit pas pour nous d’accuser les ‘’victimes’’ ou les ‘’coupables’’ dans cette nauséabonde histoire, mais, de rappeler aux acteurs, au nom de ceux qui ‘’ souffrent et meurent sans parler’’, que  ça suffit !

 Boubacar Sankaré

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