Le dialogue social n’est pas rompu entre le département de la fonction publique et le syndicat de la santé. Pour prouver sa bonne foi, le gouvernement vient d’accepter le principe d’augmenter de 25% la prime spéciale de fonction (sur l’existant de chaque prime par catégorie) mais émet toujours des réserves au sujet d’autres points des revendications, notamment la prime de monture et celle de la bi-appartenance auxquelles il ne reconnait aucun fondement légal. L’Etat a également attiré l’attention sur d’autres qui sont à la charge de l’hôpital….
Pour rappel, après plusieurs jours de négociations, la commission conciliation dirigée par El hadj Sidi Konaké avait trouvé un compromis, le 9 novembre 2016 avec les parties autour des neuf points de revendications. Il s’agit la revalorisation de la fonction socio-sanitaire et de la promotion de la famille à travers l’adoption d’un plan de carrière pour tous, un plan de formation continue et un plan de motivation, la satisfaction des points contenus dans les résolutions du 12e congrès du CNS-AS-PF (faire revenir la commission de pèlerinage à ses vocations initiales sociales), le maintien du concours professionnel des travailleurs sociaux à l’entrée de l’INFTS, l’octroi et l’augmentation substantielle des primes de fonction spéciale, des primes de garde, des primes de monture et l’intégration des émoluments des bi-appartenant dans leur salaire, le maintien et l’extension des ristournes dans leur esprit d’antan, c’est-à-dire la prise en charge à 100 % des soins médicaux des travailleurs socio-sanitaires et de la promotion de la famille ; l’intégration des contractuels payés sur ressources propres, fonds PTTE, des nourrices de la pouponnière et la régularisation de la situation des autres catégories de travailleurs de la pouponnière conformément à la réglementation du travail ; l’octroi d’autorisation et de congé de formation à tous les travailleurs ayant respecté la règlementation en vigueur. Mais, selon nos informations, un certains nombre de facteurs est à la base de crispation intervenue entre le SNS-AS-PF et le gouvernement. Il s’agit, notamment du non respect par le syndicat de la santé du délai imparti pour la mise en œuvre effective des 9 ponts signés, le 9 novembre par la Commission de Conciliation. Au lieu des six convenus, le syndicat aurait anticipé ce délai en le ramenant à quatre mois, soit au mois de mars. Ensuite, il y a le refus, coté Syndicat national de la santé, de la proposition faite par le gouvernement d’augmenter à hauteur de 25% la prime spéciale de fonction sur l’existant qui est de 100 000 F (catégorie A), 75 000 franc (catégorie B2) 50. 000 francs (B1) 25.000 f (catégorie C) et enfin 15. 000 francs CFA pour les D et les E, comme prévu par la loi. La prime de la bi-appartenance (payée aux Professeurs et aux autres spécialistes ne faisant pas partie du personnel de l’hôpital, mais qui viennent donner des soins selon leur spécialité), sont également d’autres points où il y a toujours discorde entre le syndicat de la santé et l’Etat.
Saran Diabaté