Depuis le 9 mars 2017, le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) est en grève illimitée pour l’amélioration des conditions de vie et de travail. Cette grève illimitée occasionne d’énormes souffrances chez les populations. Face à cette situation alarmante et déplorable, les responsables de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) et ceux de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) étaient face à la presse hier, mercredi 12 avril 2017, à la bourse du travail pour attirer l’attention de l’opinion nationale, internationale et surtout du gouvernement sur la crise qui prévaut. Cette conférence de presse était principalement animée par le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, en présence de son homologue de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo, de l’honorable député Oumar Mariko, Adama Traoré de la société civile et des syndiqués. Selon l’UNTM et la CSTM, cette grève illimitée des agents de la santé est légitime, légale, normale et justifiée. D’ailleurs le secrétaire général de la première centrale syndicale du Mali, Yacouba Katilé invite le gouvernement à gérer la situation de cette grève illimitée à temps, faute de quoi, l’Untm prendra le relai de la grève.
« Il faut se souvenir que la grève illimitée de la Santé n’est pas un phénomène spontané. Dès la fin du 12ème Congrès du syndicat national de la Santé et des affaires sociales, des doléances ont été formulées. C’était en 2012. Le silence des autorités de la Santé et des services d’action sociales, a obligé les camarades à déposer un préavis de grève. A l’issue de la conciliation, des points d’accord ont été obtenus. Malgré un chronogramme d’exécution détaillé, une commission de suivi, les ministres des départements concernés non seulement ne répondaient pas aux sollicitations écrites du Bureau National du Syndicat de la Santé, mais également ils refusaient toute audience à ses responsables », c’est par ces mots que le secrétaire général de l’Untm, Yacouba Katilé a commencé son allocution. Avant de rappeler que même au plus fort du régime dictatorial, des syndicats ont toujours eu des contacts fréquents et directs avec les ministres. « Que veut dire notre démocratie, et surtout la démocratie participative qui appelle à des contacts, à des concertations, au dialogue social, si l’on ne se voit pas, si l’on ne discute pas, si négocier, n’est qu’une formalité pour jeter la poudre aux yeux des syndicalistes ? », s’est-il indigné. A l’en croire, en 2017, des doléances demeurent toujours sans réponse, malgré des grèves interrompues par les syndicalistes suite aux bons offices d’éléments de la société civile. Selon lui, au-delà des quêtes pour le progrès social, le Syndicat de la Santé œuvre surtout pour l’amélioration de la politique de santé nationale, à travers un outillage adapté à l’évolution du monde. « Donc ne constatant aucune perspective de résolutions des doléances, les travailleuses et travailleurs de la santé, considérant que la priorité des autorités est ailleurs, considérant le démantèlement lent, mais progressif des capacités techniques et professionnelles dans les centres de santé, tous niveaux considérés, ont décidé d’une nouvelle grève illimitée. Cela a fait mal à la population ! Mais cela n’a nullement affecté les autorités, quand en réponse à la grève illimitée, elles disent que la fatigue et le découragement aidant, le travail sera repris de lui-même. Est-ce ainsi qu’on règle les problèmes professionnels ? Est-ce ainsi qu’on montre qu’on est soucieux de la santé des populations ? », S’est-il interrogé. Aux dires de Yacouba Katilé, cette grève est légitime, légale, normale.
‘’Au lieu que ça soit le syndicat de la santé, c’est l’UNTM qui prendra le relai’’
« Or, nous apprenons que cette grève illimitée, est une tentative de lutter contre l’œuvre salvatrice de certaines personnes qui agissent contre les vols et les détournements dans les centres de santé. C’est piteux d’entendre cela, de la part des autorités publiques…Les syndicats de la santé, ont agi dans leurs droits. Nous les en félicitons. L’Etat doit en faire de même. Donc nous suivons les péripéties de cette grève illimitée, tout en respectant les droits et libertés des travailleuses et travailleurs de la santé. Tant qu’ils auront encore des ressources, des espoirs de négocier, nous les laissons agir. Mais nous ne travaillerons jamais à faire échouer leur action, quelles que soient les peines suscitées », a précisé Yacouba Katilé. Et de poursuivre: « Quand au bout de leurs efforts, ils signeront un procès-verbal de non conciliation, alors et alors seulement, nous prendrons le relais. En le faisant, nous espérons que les pouvoirs publics afficheront toute la disponibilité nécessaire au succès d’une négociation. Le contraire serait extrêmement très dangereux». Le secrétaire général de l’UNTM reconnait que les populations souffrent, mais, dit-il, c’est l’entêtement des départements chargés de la santé et des affaires sociales, à piétiner les travailleuses et travailleurs qui sont à l’origine d’un ras-le-bol qui touche tout le monde maintenant. « Les populations souffrent, pour autant l’Etat félicite, encourage les ministres fautifs, négligents, même irrespectueux à l’égard des travailleurs. Mais les travailleuses et travailleurs aussi souffrent terriblement ! L’état des centres de santé, les prestations de jour en jour élevées qu’il faut assumer, la misère ambiante qui les assaille, le spectacle des manques des insuffisances sont autant de motifs de combat, pour un changement qualitatif dans nos centres santé, et dans la performance professionnelle du personnel. L’Etat à travers trois ministres laisse perdurer la grève. A-t-il une idée des pertes en vies humaines, des dommages financiers, car les services de santé sont aussi de grands pourvoyeurs de fonds », a-t-il martelé. En outre, il a mis l’accent sur la contribution de l’Untm dans le cadre de la gestion de la grève des agents de la santé. Mais le constat fait par Yacouba Katilé est la mauvaise foi patente de la part du gouvernement. « Nous avons été reçu le mardi par le premier ministre demandant de façon expresse, en attendant que le gouvernement ne s’installe qu’on observe une trêve. Nous, nous entendons par là une trêve, peut être, par le dépôt d’un autre prévis de grève. Il faut vraiment gérer à temps ce qui est en cours, sinon la gestion risquera de changer de main. Au lieu que ça soit le syndicat de la santé, c’est l’UNTM qui prendra le relai, car nous avons des doléances en souffrance notamment la situation des compressés », a-t-il dit.
Bientôt les transporteurs en grève ?
A sa suite, le secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo, invité par l’Untm, a fait savoir que tout le Mali est attristé par cette grève. « La Cstm partage avec l’Untm ce secteur de la santé. Nous avions saisie également nos camarades de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) pour la gestion de l’école malienne », a-t-il dit. Par ailleurs, il a déploré l’attitude de la Fédération nationale des associations de santé communautaire (Fenacom) qui s’est désolidarisé de cette grève illimitée. Selon lui, la Fenascom n’est pas un syndicat pour se désolidariser d’une grève. « La grève du syndicat de la santé est légitime et justifiée. Il faut que l’Etat accepte de dialoguer. Pas plus tard qu’hier (ndlr, mardi 11 avril 2017), nous avons déposé un préavis de grève pour le transport international. Cela veut dire que s’il n’y a pas eu de changement, les frontières seront fermées », a-t-il dit.
En réponse aux questions des journalistes, le conférencier, Yacouba Katilé a dénoncé la mauvaise foi du gouvernement à négocier avec les syndicalistes.
Aguibou Sogodogo
au mali la democraci et an necheck a fayi anafrique on na besouen de regseme militeure poure bien edique les sendicalisme au mali poure moi ses son des mouso kolodew ses des enemi de nottre pay il son tous des batar
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