L’Association Malienne de Lutte contre le Glaucome (AMLG) n’est pas restée en marge de la célébration de la semaine mondiale de la lutte contre le glaucome. Elle a organisé, le samedi 18 Mars 2017 à la maison de ainés, une conférence débat animée par le professeur Lamine Traoré sur le thème : « Le glaucome, nul n’est à l’abri ». Au cours de la conférence, le conférencier a brossé l’état de la maladie dans notre pays et ses multiples conséquences sur les populations. Il a aussi invité l’Etat à jouer pleinement sa partition dans la lutte contre cette maladie.
Le conférencier, le professeur Lamine Traoré a entamé ses propos en décortiquant la maladie du glaucome qui, selon lui, est une maladie de l’œil caractérisée par une augmentation de la pression intraoculaire qui accroît la dureté du globe, et détermine une compression du nerf optique compliquée d’une diminution de l’acuité visuelle. Le glaucome est la première cause de cécité irréversible au monde, seul le dépistage précoce et l’observance du traitement nous protège, a souligné le professeur Lamine Traoré tout en faisant savoir que la race noire est la plus exposée au glaucome. « La maladie se manifeste vers l’âge de 30 ans à 40 chez les sujets de races noires alors que pour les sujets de races blanches c’est vers les 60 ou 70 ans. La tension lorsqu’elle monte écrase les fibres du nerf optique et c’est la cécité à vie qui est déclenchée car la maladie est incurable pour le moment », précise-t-il. Le conférencier a cité les sujets à risques de la maladie du glaucome qui sont les personnes dont l’un ou des parents est atteint de glaucome tout en les incitant à commencer leur consultation très tôt. « C’est le seul moyen de prévenir le glaucome. Pour les parents dont les antécédents ne sont pas connus, la consultation précoce reste la seule arme efficace », signale-t-il avant d’ajouter que le glaucome n’est pas synonyme de cécité.
La journée sert à sensibiliser les personnes afin qu’ils prennent compte du danger de la maladie du glaucome et de s’armer contre. Le professeur Traoré a signalé qu’il y a deux types de glaucome : le glaucome à angle ouvert et le glaucome à angle fermé qui est rare chez nous au Mali. Il a invité le gouvernement du Mali a volé au secours des malades du glaucome car, à ses dires, le traitement coûte excessivement cher. Le professeur a aussi déploré le manque d’équipement de dépistage adéquat de la maladie au sein de nos capitales régionales. La maladie est héréditaire et touche plus de 50 millions de personnes dont 40 millions d’Africains. Ousmane Hassane Haidara, le président actif de l’Association Malienne pour la Lutte contre le Glaucome a affirmé que le thème de la conférence est une réalité, et que ceux qui subissent les effets de cette maladie en savent quelque chose. La maladie insidieuse évolue à l’insu du malade. Il a invité l’assistance à faire du dépistage et de la sensibilisation leur cheval de bataille afin de barrer la route à la maladie.
Moussa Samba Diallo