La Salle Kumablon du Grand Hôtel de Bamako a servi de cadre, le 25 juin 2019, l’ouverture des travaux de l’atelier de l’atelier de renforcement dans la gestion des produits chimique. Dr Abdoulaye Guindo, directeur général adjoint de la santé publique, représentant le département de tutelle, a présidé les travaux, en compagnie du Dr Yao Kouadio Théodore, chargé du bureau de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) au Mali. L’atelier est organisé par l’OMS dans le cadre du programme Inter Organisations pour la gestion rationnelle des produits chimiques et développé une boîte à outils Inter Organisations de gestion des produits chimiques afin d’aider les pays pour une gestion rationnelle et une meilleure prise de décision. Les participants dudit atelier viennent du Sénégal, de l’Algérie du Congo Brazzaville et du Mali. L’objectif de l’atelier est de renforcer les capacités des différents acteurs nationaux de la santé pour une utilisation afin d’améliorer la gestion des produits chimiques notamment les conséquences liées aux intoxications.
Selon Dr Yao Kouadio Théodore, les substances et leurs dérivés sont essentiels au développement économique de chaque pays et sont largement utilisés dans plusieurs domaines dont la santé, l’agriculture, les mines, la recherche, etc. selon lui ils sont dangereux pour l’environnement de même que pour la santé des populations. L’illustration. Pour la seule année de 2016, indique Dr Yao Kouadio Théodore, l’OMS a estimé 1,6 million de vies perdues à cause de l’exposition à certaines substances chimiques domestiques et professionnels. La même année, a-t-il dit, pour la région africaine, les intoxications non intentionnelles ont causé 27769 décès. Il a été remarqué aussi dans le monde, a jouté le Dr Yao, que l’utilisation abusive de pesticides par auto-intoxication intentionnelle provoque environ 7800 décès par an, soit environ 20% de tous les suicides. Il a ajouté que la région africaine paie le plus lourd tribut en terme d’intoxications causées par les pesticides mais ne représente que 5% de la consommation mondiale. Il ressort aussi des statistiques du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), a déclaré Dr Yao, que les pertes liées aux intoxications par les pesticides en Afrique subsaharienne devraient atteindre environ 97 milliards US d’ici 2020. Une enquête d’auto-évaluation réalisée par la région africaine de l’OMS, ajoute le chargé de bureau de l’oms au Mali, a révélé que seulement 38% des Etats membres disposaient d’une législation et de politiques en matière de gestion des produits chimiques ; que seulement 32% des pays ont une capacité de surveillance des évènements chimiques ; qu’à peine la moitié des Etats avaient établi des laboratoires de préférence pour la détection de produits chimiques et seulement 25% parmi eux ont des centres antipoisons.
Pour terminer, il lancer un appel pressant à tous les acteurs du secteur de la santé pour leur implication dans la gestion des produits chimiques notamment dans l’application du règlement sanitaire international 2005. En outre, il a réitéré l’appui habituel de l’OMS au gouvernement du Mali à travers les ministères en charge de la santé, de l’environnement et de l’eau pour réduire le plus possible le risque que les produits chimiques n’aient des effets nocifs sur la santé tout au long de leur cycle de vie.
Dr Abdoulaye Guindo a, au nom du ministre de la santé et de l’hygiène publique, salué l’OMS pour le choix porté sur le Mali pour la tenue de cet atelier combien capital pour améliorer la gestion des produits chimiques du secteur de la santé. Il a rassuré que le département de la santé est engagé résolument pour jouer sa place dans la résolution de cette situation qui cause des effets négatifs à la santé des populations.
Hadama B. Fofana