La formation et la recherche en vue de l’amélioration de la qualité de vie nos populations sont autant de mission des hôpitaux. Cependant, dans l’exercice de cette mission, ils deviennent une véritable industrie de production de déchets solide, liquide et gazeux tous très dangereux pour l’état de santé des praticiens et aussi des populations. Pour la bonne utilisation des ces déchets dangereux, l’Angesem, sur financement de l’Etat vient de construire une station d’épuration à l’hôpital de point G, à hauteur de 748 032 201 millions de FCFA. Ce montant, en plus de la construction de la station a permis, selon la directrice général de la l’Angesem, Mme Sangaré Assain Sima, de construire le bâtiment administratif, de sécuriser le site, d’aménager la cour et la voie d’accès, et de reprendre totalement le réseau d’égout sur environ 2000 ml avec 3 postes de relevage. Pour la directrice, les hôpitaux, tout comme celles des industries sont des déchets spéciaux qui requièrent des traitements appropriés. Elle a profité pour expliquer que la station est équipée d’une technologie de pointe. Très économe en énergie, c’est une variante du procédé de traitement par boue activée qui fonctionne en mode discontinu avec un seul bassin et occupe par conséquent très peu d’espace. Le volume utile de l’ouvrage est 550 m3 pour un traitement journalier actuel est de 300m3 d’eaux usées.
La construction de cette station, une première du genre en milieu hospitalier au Mali, doit être saluée et encouragée, a lancé le ministre de l’assainissement et de l’environnement et de l’eau, qui à présidé la cérémonie d’inauguration. Mais le ministre Maiga a regretté que la thématique de l’assainissement liquide dans les pays en développement fasse objet, malheureusement, encore de très peu d’attention et d’investissement. Et de souligner que l’assainissement liquide devient de plus en plus une urgence sanitaire, environnementale et sociale. « D’importants efforts sont donc à déployer et la gestion des eaux usées ne doit plus demeurer le parent pauvre du développement, tant les avantage en matière de santé publique et environnementale ne sont plus à démontrer », a-t-il lancé.
Pour sa part, le directeur général de l’hôpital du point G dira que la gestion de ces déchets communément appelés déchets biomédicaux est un véritable problème pour l’administration de la santé en général et en particulier pour les praticiens hospitaliers. Cet ouvrage précise t-il permettra à l’hôpital d’améliorer la qualité de son réseau d’évacuation, de faire un diagnostic complet du dit réseau, de normaliser son réseau d’assainissement, en vue de répondre aux besoins actuels et futurs. Mieux selon le directeur du Pont G, cela permettra de rassurer les riverains de l’hôpital contre les risques liés à ce type de déchets et de traiter environ les 800 mètre cube d’eaux usées que l’hôpital produit chaque jour en prodiguant des soins.
En clair, désormais, ces eaux usées de l’hôpital peuvent servir à l’arrosage des jardins et d’autres besoins similaires
Maliki Diallo