La mise en œuvre de la Politique sectorielle de santé et de population au Mali s’est accompagnée de la multiplication de structures de 1er échelon (CSCOM), l’amélioration et l’élargissement du plateau technique des structures de référence (CSRéf et Hôpitaux) et l’émergence des structures privées (cliniques, pharmacies, laboratoires, etc.).
Cela a conduit à la multiplication des lieux de production, mais aussi des sites de traitement des déchets biomédicaux, qui ne sont pas toujours sans danger. Pour faire face à ce problème, la Direction Nationale de la Santé, en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé, a organisé la semaine dernière une journée d’information et de sensibilisation sur les risques liés à la gestion de ces déchets biomédicaux.
Cette journée, qui était coprésidée par les Secrétaires généraux des ministères de la Santé et de l’Environnement et de l’Assainissement, a mobilisé, outre les services techniques des deux départements, des représentants de certaines structures de santé publiques et privées et les représentants des GIE intervenant dans le domaine de la gestion des déchets biomédicaux. Elle visait non seulement à minimiser les risques sanitaires liés à la gestion de ces déchets, mais aussi à faire face à la faible implication des cliniques et cabinets de consultation privés dans le système de polarisation des déchets biomédicaux.
Pour Maïga Fatoumata Sogona, Conseillère en santé environnement à l’OMS, les comportements et pratiques inappropriés en matière de gestion des déchets biomédicaux sont à l’origine de plusieurs millions de cas d’infections à l’hépatite B par an. Pour pallier ce problème, elle a donc appelé à la destruction des déchets biomédicaux. Quant au Secrétaire général du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, Félix Dakouo, il s’est appesanti sur les efforts qui ont été faits au plan de l’orientation stratégique en matière de problématique de la gestion des déchets spéciaux, notamment la Stratégie nationale de gestion des déchets spéciaux et la signature des conventions de Bâle et de Bamako, portant sur la gestion des déchets des déchets spéciaux, y compris les déchets biomédicaux.
Le Secrétaire général du ministère de la Santé a rappelé les efforts déployés par le gouvernement dans le domaine de la gestion de ces déchets. Le Pr Adama Diawara a, entre autres, cité l’élaboration, la multiplication et la diffusion du manuel de procédures sur la gestion des déchets biomédicaux, l’installation ou la réhabilitation des incinérateurs, la dotation de certains établissements sanitaires en matériels et équipements de gestion des déchets biomédicaux et la formation du personnel de certains établissements sanitaires sur la gestion de ces déchets.
Il a aussi fait une classification des risques liés à ces déchets. Ces risques, selon lui, peuvent être physiques, tels que les coupures et /ou piqûres avec des matériaux tranchants et piquants, d’irradiation, avec du matériel radioactif ou biologiques ou d’infection, avec des agents (micro organismes) pathogènes.
Yaya Samaké