La pharmacie hospitalière du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Kati ne fait pas l’exception dans les cas d’irrégularités de gestion des services publics de l’Etat. Le rapport 2010 de la CASCA pointe du doigt cette mauvaise gestion.
L’hôpital de Kati, une des références au Mali, a une pharmacie qui laisse à désirer pour ce qui concerne sa gestion. Selon le rapport de la Cellule d’Appui au Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA) portant vérification de la gestion de la Pharmacie hospitalière du Centre Hospitalier Universitaire de Kati sur la période 2008-2010 d’énormes irrégularités et insuffisances émaillent notre Pharmacie. On peut citer entres autres l’inexistence de systèmes de pharmacovigilance ; la non mise en place du comité thérapeutique ; la non matérialisation de l’espace non fumeur ; l’encadrement des malades sous ARV par une secrétaire sans formation ; l’existence des médicaments sans autorisation de mise sur le marché ; le stockage de stupéfiants et psychotropes dans le bureau du pharmacien sans registre d’utilisation ni mesure de sécurité ; l’inexistence de rapports de consommation des médicaments gratuits ; l’inexistence d’un comité de destruction des médicaments périmés ou avariés ; l’inexistence de documents professionnels ; l’inexistence de cahier de recette ; la mauvaise tenue des livres de banques et de caisse ; le non versement des recettes des films radio et des kits de produits pharmaceutiques dans le compte bancaire de la pharmacie hospitalière ; l’inexistence de date sur certaines factures ; des commandes auprès de fournisseurs non agréés ; la non assistance du pharmacien chef de service par un ou plusieurs pharmaciens ou assistants préparateurs en pharmacie en violation des dispositions du décret n°05-063/P-RM.
Au regard de ces fait, force est de constater que la pharmacie hospitalière est très mal gérée. Du personnel aux finances et les matériels, tout est concerné. D’après la CASCA, au regard des constatations, 44 recommandations ont été formulées. Et nous oserons espérer que ces recommandations seront exécutées à 100% pour la santé de la population, Monsieur Pharmacie hospitalière du CHU de Kati. A la différence de la mairie, le dossier n’a pas, heureusement, été remis aux autorités judiciaires. Donc un avertissement sans frais pour les autorités hospitalières !
Aliou B.S Sissoko