Une ombre du virus Ebola est apparue, la semaine dernière, en zone minière de Kayes. Ce qui était annoncée comme le premier cas confirmé au Mali n’aura été qu’une longue polémique plus ou moins tranchée par le résultat des prélèvements analysés à Bamako. On peut se réjouir que ne soit pas encore Ebola, mais le comportement des autorités sanitaires suscite des inquiétudes.
L’information s’est répandue et les supputations on aussitôt suivi, la semaine dernière dans la capitale malienne, à une vitesse proportionnelle à la crainte collective, à la terreur que Ebola dans la sous-région ouest-africaine. Et pour cause, l’alerte est venue de plusieurs centaines de kilomètres de Bamako, précisément de Sadiola, une bourgade assez dense où les activités d’extraction minière sont à l’origine d’une affluence humaine difficilement contrôlable.
Les autorités sanitaires ont pris la menace très au sérieux, à en juger tout au moins par la mobilisation rapide d’hommes masqués dans la foulée. « Des équipes ont été déployées sur les lieux suite à une alerte des populations locales», a reconnu un haut responsable du domaine de la santé, ajoutant par ailleurs que rien ne permet de d’affirmer qu’il s’agit d’un cas confirmé. Recoupement fait, il nous revient qu’il s’agit d’un patient guinéen travaillant dans les mines et qui vomissait du sang dans la clinique privé où il était admis. Suite à une alerte de son médecin traitant, des équipes ont aussitôt convergé de Bamako et de Kayes. Leur mission a consisté, selon nos sources, a effectué un prélèvement destiné à l’analyse dans les laboratoires de la capitale. Entre temps, le bruit a couru comme une trainée dans les milieux médicaux maliens sur un cas confirmé, suscitant la polémique dans les conversations d’un cercle très fermé de spécialistes de la santé publique. Les uns misant sur un cas confirmé, les autres défendant que rien ne permet de l’affirmer.
La polémique a gagné davantage en portée après l’annonce du décès du patient identifié à Sadiola comme un cas suspect. Il a en effet succombé de sa maladie dans des circonstances non élucidés avant que les prélèvements ne viennent confirmer qu’Ebola n’est pas à l’origine de son décès. L’hypothèse contraire aurait été d’autant plus inquiétante que le malade aurait le temps propager le virus dans son environnement immédiat, et pour cause : aucune disposition n’a été prise apparemment pour prévenir pareille éventualité entre son décès et le résultat de l’analyse des prélèvements. Doit-on se fier à l’efficacité de nos structures sanitaires en cas d’arrivée très probable du danger dans nos murs ?
- K.
A Oussibilayi mina Seytan Razime ! GOD SAVE MALIBA !
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