Fraudes dans la gestion de l’AMO : Des agents spécialistes en détournements

La Caisse nationale d'assurance maladie (CANAM) a tenu, du 18 au 22 novembre 2015, à la Maison des aînés un atelier de formation des cadres sur les actions et procédures de prévention et de lutte contre la fraude dans la gestion de l'AMO (Assurance maladie obligatoire).

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La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le Directeur général de la Canam, Ankoundio Luc Togo, accompagné par Oumar Tiémoko Sangaré, Conseiller technique à la Canam, en présence des cadre-participants.

Initiée en 2009, l’AMO a pour objectifs de fonder les principes de la solidarité, de la contribution, de la mutualisation des risques et du tiers-payant et ayant comme adhérents, les travailleurs en position statutaire (secteur public) ou contractuelle (secteur privé) exerçant une activité permanente ou régulière ainsi que les députés. Pendant ses quelques années de prestations, cette Assurance maladie obligatoire (AMO) qui s’est avérée une véritable mutualité aux adhérents prestataires, des individus malintentionnés semaient des fraudes. Force est de reconnaître que cette fraude constitue, bien entendu, un bouclier thermique contre l’essor à la CANAM et qui détourne ses ressources. En effet, la fraude à l’Assurance maladie détourne les ressources existantes de leurs objectifs premiers : la prise en charge des soins aux assurés. Elle est socialement et juridiquement répréhensible, de même qu’elle nuit à l’image de l’Assurance maladie et à l’acceptation des prélèvements obligatoires.

D’entrée de jeu, le Conseiller technique, Oumar Tiémoko Sangaré, fera savoir que la Canam veille à ce que les ressources confiées par la collectivité ne soient pas détournées par un petit nombre. Aussi rares soient-ils, ajoute-t-il, les cas d’abus et de fraudes doivent être sanctionnés. Et, pour être efficaces, les sanctions doivent être proportionnées, adaptées et être réelles.

Le Directeur général de la Canam, Ankoundio Luc Togo, a prévenu que l’objectif visé est de faire évoluer les comportements et veiller à ce que les ressources qui sont confiées, ne soient pas détournées par une minorité. «La détection des abus et des fraudes est l’un des éléments clés des actions à mettre en œuvre, puisqu’il faut d’abord identifier le problème avant de déterminer les actions ciblées et les moyens à mettre en œuvre», a-t-il recommandé. Il convient aussi de mettre en place, dit-il, une stratégie de lutte contre les fraudes à l’AMO dont une des finalités sera de prévenir les fraudes des prestataires et assurés.

Pour le Dg Togo, la dissuasion, la prévention, la détection et la répression doivent permettre à la CANAM de réduire les pertes liées aux abus et aux fraudes.

Par ailleurs, il est à noter que la gestion des régimes et branches de la sécurité sociale, en général et de la maladie, en particulier, est régulièrement le terrain où, à différentes échelles, la fraude est de pratique. Dans le domaine de la maladie, la gestion technique assurancielle met en présence de nombreuses parties, dont les plus connues sont les prestataires, les assurés et les organismes de gestion. «La pratique de la fraude, puisqu’il s’agit bel et bien d’elle, est orchestrée le plus souvent consciemment et délibérément par ces différentes par ces différentes parties», a informé le Dg Luc Togo.

Selon lui, les institutions de sécurité sociale sont sans cesse appelées à trouver les parades les plus efficaces pour, sinon annihiler, du moins réduire à la portion congrue la récurrence de ces pratiques. Pendant ces trois jours, les cadre-participants ont réfléchi pour trouver des remparts à ces fraudes.

Seydou Karamoko KONÉ

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