Formation initiale et continue à l’IOTA : Le médecin Colonel-major Mamadou Sorry Dembélé sur ses grands chevaux

Après la sortie des promotions à l’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique (Iota), nous avons rencontré son Directeur général, le médecin Colonel-major Mamadou Sorry Dembélé. Au cours de cette entrevue, il a souligné le bon fonctionnement de l’Institut avant de mettre l’accent sur la formation des ressources humaines

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A son arrivée à la tête de l’Iota, en sa qualité de médecin militaire exerçant dans le domaine de la santé depuis plus de 30 ans dont 15 à l’Iota, le Colonel-major Mamadou Sorry Dembélé a affiché sa volonté de rendre l’Institut plus performant.  En termes de gouvernance, outre le paiement régulier des primes de garde et ristournes, tout le personnel a  sa dotation en carburant, et  même un 13ème mois.

S’agissant  du fonctionnement en termes de clinique, de recherche ou  de formation,  la performance de l’Iota crée la jalousie. La sortie des médecins spécialistes, le jeudi dernier, atteste cela. Pour le DG, la formation  occupent une place de choix dans son agenda. Ainsi, poursuivra-t-il, en formation continue, des médecins avec des diplômes d’études supérieures  spécialistes en ophtalmologie, des infirmiers spécialistes en ophtalmologie et assistants ont été formés. Aussi, sont-ils nombreux  à bénéficier des formations continues en optométrie. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on voit un afflux des étrangers à l’Iota. Selon le Colonel Dembélé, ils sont 74 stagiaires à solliciter les services de sa structure. Outre la sortie de 4 médecins en DES, il y a 22 optométries et 20 infirmiers spécialistes en ophtalmologie (ISO)  en formation.

S’agissant de la formation initiale, on peut noter l’équipement d’une bibliothèque virtuelle et les commandes simulateurs en chirurgie oculaire pour les étudiants.

Nonobstant ces prouesses, il y a une lacune que le Directeur Dembélé entend corriger. A l’en croire, depuis 1953, le Mali forme des spécialistes pour les autres pays africains alors qu’il ne couvre pas son territoire en ressources humaines.  Pour corriger cela, dit-il, l’Institut a renoué des  partenariats à l’étranger pour améliorer le plateau technique de l’établissement. «Grâce à cette dynamique, nous faisons au Mali la dernière chirurgie de la cataracte que les gens faisaient en Tunisie à des coûts de millions. Il s’agit de la  Phaco-amplification», s’exclame-t-il.  Nous  avons, poursuivra-t-il, des agents en formation en France, aux Etats-Unis et en Inde pour développer des compétences. Il y a 2 spécialistes des paupières en formation en Inde et aux Etats-Unis, et un 3ème en Pole postérieur et dans les explorations fonctionnelle et visuelle   en France ainsi que 2 infirmiers en stage en Tunisie.

«En deux ans,  j’ai rehaussé le plateau technique de l’Iota. Un immeuble R+2 est en chantier pour abriter des nouvelles spécialités» ajoutera-t-il.

Oumar KONATE

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