La gestion du Fonds mondial (ou global) de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme avait fait des vagues dans notre pays dans les années 2009-2010. A la suite de contrôles internes et de missions d’inspection diligentés par l’institution, de graves accusations de malversation au préjudice des subventions accordées à notre pays en plusieurs décaissements par le Fonds avaient été portées à l’encontre des premiers responsables du département de la Santé et d’autres acteurs de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Les présomptions de détournement avaient conduit les partenaires techniques et financiers (PTF) à geler le décaissement de leurs contributions. Les conséquences de cette décision avaient été durement ressenties par les associations de lutte contre le sida et de personnes vivant avec le Vih. Les efforts de bonne gouvernance déployés par notre pays dans la gestion des ressources financières du Fonds avaient été aussi remis en cause.
Aujourd’hui, le malentendu est bien dissipé et les deux parties ont renoué leur collaboration. Mais sur des bases différentes de celles qui avaient cours auparavant. Le Fonds global a en effet élaboré un nouveau modèle de financement (NFM). Les règles actuellement en vigueur jeu exigent pour que notre pays soit éligible la mise en place d’un mécanisme de coordination au niveau pays (CCM), ainsi que l’organisation d’un dialogue continu et inclusif avec l’implication des bénéficiaires des trois programmes, notamment les personnes vivant avec le Vih et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, selon l’expression consacrée actuellement. Il nous fallait aussi élaborer des notes conceptuelles sur le sida, la tuberculose et le paludisme en déclinant les priorités du pays, les besoins des groupes cibles et les actions ou interventions à grand impact dans la lutte contre les différents fléaux.
Le tout devait être bouclé dans un délai relativement serré et être soumis à l’approbation du Fonds global avant la date butoir du 15 avril 2014. Au-delà de cette limite, le Mali perdait le bénéfice sur la période 2016-2018 de plus de 240 millions de dollars de subventions, soit un peu plus de 120 milliards de Fcfa. Certains avaient jeté l’éponge, jugeant le calendrier « intenable ». Tel n’était pas le point de vue des responsables du département de la Santé et de l’Hygiène publique qui sans minorer la difficulté de ce qui y avait à faire estimaient qu’il était possible de relever le défi au bout d’un effort soutenu. Notre pays a donc mis sans retard en place un CCM fort, regroupant toutes les parties prenantes (secteurs public et privé, société civile et partenaires) de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La structure se mit au travail juste après avoir été reçue par le Premier ministre d’alors, Moussa Mara, qui lui a donné les orientations utiles sur nos propositions à soumettre au Fonds global.
Rappelons que le mandat du CCM est de coordonner la présentation des propositions de financement, y compris du processus de dialogue pays et d’élaborer les notes conceptuelles. Il est aussi de son ressort de choisir une ou plusieurs organisations comme récipiendaire principal des subventions qui seront allouées à notre pays et d’assurer le suivi stratégique de la mise en œuvre des activités dans le cadre des programmes approuvés par le Fonds global. L’instance nationale de coordination doit enfin veiller à maintenir une correspondance et une cohérence permanentes entre l’assistance fournie par le Fonds et les autres programmes sanitaires ou d’aide au développement.
TROIS POOLS DE CONCERTATION. Le travail s’était organisé sous la férule du Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et président du CCM, le Pr Ousmane Doumbia. Avec le concours précieux d’experts nationaux et de consultants internationaux mobilisés pour donner réponse aux exigences des bailleurs de fonds, notre pays a pu élaborer dans les délais des notes conceptuelles sur les différentes maladies. La solidité du dossier présenté a convaincu le bailleur de fonds qui a retenu le Mali parmi les pays éligibles aux subventions. L’énorme travail abattu par le CCM a donc payé. Le mérite est collectif et il faut associer dans les mêmes félicitations le président du CCM, le coordinateur pour la rédaction des notes conceptuelles, le Pr Moussa Maïga, les coordinateurs sectoriels des notes conceptuelles Vih/tuberculose, Dr Djénéba Ly et paludisme, Dr Diakalia Koné ainsi que les autres membres du CCM.
Tous ont travaillé en véritable équipe en procédant à l’analyse situationnelle, en collectant toutes les données utiles (notamment sur la situation épidémiologique des différentes pathologies) et les documents nécessaires et en produisant des propositions solides. Celles-ci étaient parfaitement conformes aux nouvelles règles instaurées par le NFM. Pour le Pr Ousmane Doumbia dont le leadership et la détermination ont été relevés par l’équipe, il est important de souligner que la production de notes conceptuelles a obéi à un très haut niveau d’exigence et nécessitait donc la mise à disposition de fonds importants. Le département de la Santé et de l’Hygiène publique n’a pas marchandé sa contribution en mettant à la disposition de l’équipe 202 millions de Fcfa. Outre l’apport très apprécié des experts qui se sont relayés à Genève pour discuter des subventions avec le Fonds mondial, le président du CCM a tenu à souligner la démarche inclusive adoptée dans son travail par son organisme de coordination. Trois pools de concertation avaient été créés à Kayes, à Ségou et à Mopti pour recueillir les préoccupations essentielles des différents acteurs de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans ces différentes zones.
Le Dr Aliou Sylla, qui fait autorité dans la lutte contre le sida dans notre pays, a mis en qualité de consultant son expertise au service du CCM. Pour lui, le plus admirable dans la course engagée contre la montre était l’effort solidaire consenti par toute l’équipe. Il insiste désormais sur la nécessité pour le Mali de continuer à assurer la contrepartie des financements accordés par le Fonds, contrepartie qui constitue une exigence non négociable du bailleur. C’est donc une bien belle victoire remportée par notre pays qui a retrouve toute la confiance du Fonds mondial et qui est désormais éligible aux subventions de ce dernier. Le décaissement des ressources financières allouées à la lutte contre le Vih/sida, la tuberculose et le paludisme commencera en principe le 1er janvier 2016. Mais d’ici là, notre pays signera en décembre prochain des conventions avec le Fonds mondial sur les différentes subventions.
C’est peut-être dans ce but que Zonkeba a nommé Marie-Madeleine Togo à la santé; De tous temps, son sérieux, son professionnalisme et en plus, son INTEGRITE, ont toujours été reconnus comme une REFERENCE par tous les chefs de projets de santé ou d’Ong toubabs, et je me souviens que dans les années 2000/2005, plusieurs humanitaires Français intervenant dans la santé au mali, ne voulaient avoir à faire qu’à elle, du fait de sa fiabilité absolue!
peut-être qu’Ibk l’a nommée pour la confiance aveugle (et tout à fait justifiée!) que lui vouent tous les partenaires Santé du Mali.
Pour mémoire, à Gabriel Touré on la surnommait affectueusement “la dame de fer”! et nombreux sont les fournisseurs de la place qu’elle a jeté dehors juste parce qu’il lui proposaient un pot de vin! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 (Authentique! 😆 😆 )
Cher Mr une bonne nouvele mais je pense que toutes ces séllule de lutte contre le VIH dovent disparaitre et donner aux vraies acteurs de la santé et/ou service social le HCLS n'a rien a voir à la présidence nous avons un ministere
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