Réélu en 2011, le Français Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a annoncé le 24 janvier 2012 son départ de la tête de l’Institution. Il quittera définitivement son poste le 12 mars 2012.
L’ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a rendu sa démission depuis le 24 janvier 2012. Selon plusieurs sources, cette démission, qui defraie la chronique de la presse internationale depuis, intervient suite à la décision du Conseil d’administration du Fonds de nommer, sous son autorité directe, un directeur général chargé de superviser la mise en œuvre du Plan de transformation consolidé. Il s’agit du Brésilien d’origine colombienne, Gabriel Jaramillo, ancien président-directeur général de Sovereign Bank qui a été nommé à ce poste.
Selon le communiqué annonçant son départ, Michel Kazatchkine a déclaré que: "Le conseil d’administration a pris la décision de nommer un administrateur général du Fonds auprès de moi qui rapporterait directement au conseil d’administration. Pour moi, c’est une question de principe, il ne peut pas avoir deux têtes dans une organisation ". Michel Kazatchkine avait été élu directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en avril 2007.
Le Fonds, créé il y a dix ans, gère un total de 22,6 milliards de dollars (environ 17,4 milliards d’euros). Cette décision risque fort d’avoir une influence décisive sur le fonctionnement de cette institution internationale. Plusieurs sources indiquent que les administrateurs américains du Fonds, mécontents de ses liens avec Carla Sarkozy/Bruni cherchaient à écarter Michel Kazatchkine.
Cela fait suite à de révélations parues dans L’hebdomadaire Ma
Mrianne qui a révélé début janvier que "des sommes conséquentes " avaient été versées par le Fonds aux "activités philanthropiques " de Carla Bruni-Sarkozy, ambassadrice bénévole du Fonds, et "de plusieurs agences appartenant à l’un de ses amis proches ". Michel Kazatchkine est revenu à la charge en soutenant fermement que sa décision de quitter le Fonds mondial n’a rien à voir avec cette campagne média. Espérons que ce départ du Michel Kazatchkine n’entachera en rien la poursuite de la lutte contre ces trois maladies qui déciment la vie des millions de personnes chaque année en Afrique.
Ramata TEMBELY