Le programme financé par le réseau Aga-Khan, en l’occurrence dans les secteurs du développement agricole, de l’éducation et de la santé, est bien implanté dans la région de Ségou. Il faut dire qu’après les incidents liés à la restauration de la mosquée de Djenné, plusieurs tractations, médiations et l’implication personnelle du président de la République expliquent ce regain d’activités d’une population désormais mobilisée. La caravane de presse arrivée à Bounguel, mardi dernier, s’est rendue, en compagnie du chef de village, dans les champs de formation des formateurs. Les paysans qui cultivent essentiellement du mil, ont expliqué les techniques agricoles apprises, la manière d’utiliser les intrants et de lutter contre les plantes nuisibles.
A Madiama, dans les centres de développement de la petite enfance, ce sont les mères éducatrices, formées par la fondation Aga-Khan et censées éduquer des enfants de 2 à 6 ans, qui ont répondu aux questions de la presse. Elles inculquent aux enfants, entre autres, les notions d’hygiène, d’assainissement et l’interprétation d’images.
A Guidiowel et Kouna, la caravane a visité les maternités rurales et interrogé les accoucheuses de ces maternités construites par Aga-Khan. A Guidiowel, la maternité a coûté plus de 10 millions. De janvier à septembre 2011, 57 accouchements y ont été suivis. Un forage d’un coût de 5 millions alimente la maternité.
Le ticket à l’entrée coûte 300 Fcfa et l’admission 500 Fcfa. La matrone formée par la Fondation Aga-Khan est payée par l’Asaco, la mairie et la communauté. Les prix sont un peu plus élevés à Kouna. Le ticket, à l’arrivée y coûte 2000 Fcfa, car la maternité applique des tarifs de l’Asaco. Selon le réseau Aga Khan, depuis l’avènement de ces maternités rurales, surtout dans les trois premiers villages, Kouna Guidiowel et Torokoro, aucun décès maternel n’a été enregistré dans ces localités de février 2009 à nos jours. L’un des indicateurs majeurs du programme est de réduire le taux de mortalité maternelle et néo natale à 0 décès d’ici 2013 dans les villages couverts par les maternités rurales dans la zone d’intervention du PdcrM.
Baba Dembélé
