Fonctionnement de l’AMO : La Canam rassure malgré les défis

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Canam
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Une caravane de presse a rencontré, du 23 au 24 avril 2015, les populations de Fana, Ségou et Markala pour échanger sur l’Amo, ce produit de la Canam qui, à un moment donné, était mal apprécié par des populations. La caravane avait pour but de situer les faiblesses et acquis de l’Amo dans les structures affiliées.

Des témoignages ont permis de situer les problèmes de l’Amo à 3 niveaux : la Canam, les organismes gestionnaires délégués (OGD) qui sont l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) et la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) et les conventionnaires.

Au niveau de la Canam, c’est l’immatriculation et le problème de carte des assurés, le manque des fiches de prescription. Aux OGD, c’est le retard dans le payement des factures. Du côté des conventionnaires, on note souvent le refus des pharmacies de servir les assurés en médicaments et les erreurs dans le remplissage de la fiche.

Ces problèmes sont souvent de l’ordre de l’incompréhension entre différentes parties. “C’est la mise en application des procédures qui pose problème souvent entre pharmacien et assuré. Il arrive des fois que le médecin prescrive des médicaments sur la fiche qui ne sont pas dans le répertoire de l’Amo. Cette situation est très difficilement comprise par les patients”, a précisé Dr. Cheick Sangaré, président de l’Ordre des pharmaciens de Ségou.

Face à ces difficultés, la Canam a pris des mesures adéquates pour mieux les gérer à la grande satisfaction des uns et des autres. “C’est vrai qu’au départ il y avait beaucoup de problèmes, mais de réunion en réunion, une certaine confiance s’est construite autour de l’Amo. Ce qui explique le nombre croissant des  pharmacies affiliées et des assurés. En plus, le répertoire des médicaments de l’Amo a aussi augmenté”, a-t-il expliqué.

En ce qui concerne le retard de payement, les pharmacies ont assuré que le problème est en train d’être résolu par la décentralisation des payements dans les régions l’OGD, INPS, qui est en train d’être imité dans cette initiative par la CMSS.

A en croire aux témoignages de part et d’autre, le nombre d’assurés à l’Amo ne fait qu’augmenter ces dernières années. Dans ces différentes localités un nombre suffisant de pharmacies sont conventionnées par la Canam pour faciliter l’accès des assurés de l’Amo aux médicaments.

Pour des assurés, l’Amo est une très bonne chose, surtout dans un Etat pauvre comme le Mali. “L’Amo est une très bonne chose. Elle a beaucoup contribué à faciliter la prise en charge des malades au sein des structures sanitaires et permis aux familles de supporter le coût des soins. L’Amo a même permis d’augmenter le nombre de fréquentation des structures sanitaires par les malades”, s’est réjouie Maïmounata Yattara, une assurée de Fana.

Youssouf Coulibaly

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