Financement des activités de lutte contre le Sida : Le Fonds mondial revient aux côtés du Mali

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Le ministre de la Santé, Soumana Makadji, a procédé au lancement des activités de lutte contre le Sida sur financement du Fonds mondial. A ses côtés, il y avait  le directeur  exécutif de l’Onu-Sida, Michel Sidibé et le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida, Malick Sène.

Soumana Makadji, ministre de la Santé
Soumana Makadji, ministre de la Santé

Le bonheur sourit  petit à petit au Mali. En effet, absent depuis quelques années, le Fonds mondial a signé son retour aux côtés de notre pays pour financer les activités de lutte contre le Sida. A l’occasion du lancement des activités de lutte contre le Sida sur financement du Fonds mondial, le ministre de la Santé, Soumana Makadji,  s’est dit réconforté par ce retour car  cela vise essentiellement  l’intensification des services de prévention pour les personnes vulnérables et les populations à risque et aussi la consolidation des acquis. Notamment l’accroissement de l’offre de services avec la mise à disposition de traitements complets de qualité sur l’ensemble du territoire et le renforcement des capacités nationales.
Pour y parvenir, explique M. Makadji, il faut, d’ici 3 ans, dépister 650 000 personnes âgées de 15 à 49 au Vih/sida, dont 365 000 femmes enceintes; traiter 110 000 personnes avec les antirétroviraux. Il a précisé que ce projet d’un montant de 58 millions d’euros sera mis en œuvre à travers les bénéficiaires secondaires tels qu’Arcad-Sida pour prévenir et traiter les personnes vivant avec le Vih. Le Ministre Makadji a profité de cette occasion pour solliciter l’Onu-Sida et les partenaires techniques et financiers pour accompagner le Ccm (l’organe de coordination des activités des projets financés par le Fonds Mondial) dans les négociations des autres projets soumis aux financements du Fonds mondial. A savoir les volet tuberculose et paludisme et le deuxième volet du Vih.
Le Ministre a aussi attiré l’attention des acteurs de lutte contre le Sida sur la présence massive des militaires et l’accentuation du risque de vulnérabilité des populations qui peuvent occasionner l’augmentation du taux de prévalence.
Pour sa part, le directeur exécutif de l’Onu-Sida, Michel Sidibé, après avoir exprimé sa fierté du retour du Fonds mondial en cette période critique au Mali, a invité les acteurs de lutte contre le Sida à développer des initiatives anticipatives. Car, dit-t-il, l’expérience a prouvé que les crises et la présence de nombreux militaires dans un pays impactent négativement sur le taux de prévalence du Vih.
Quant au secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida, Malick Sène,  il a déploré le ralentissement de l’exécution de la seconde phase du Round 8 du Fonds mondial au Mali. Cela est dû à une investigation en cours depuis septembre 2010. Ce qui a ralenti  le  décaissement des 58 millions d’euros accordés au Mali sur la période 2013-2015. Cependant, il a félicité ce retour du Fonds mondial et remercié la Banque mondiale, la Bad et le système des Nations unies qui ont permis au Mali de maintenir le cap sur l’atteinte des objectifs de  zéro nouvelle infection, zéro décès lié au Vih et zéro discrimination.
Oumar KONATE  

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1 commentaire

  1. Quel bonheur surtout pour les zones nord? Il est tout à fait urgent d’y intervenir sinon bonjour les dégats. Nous savons de nos jours que le VIH de type 2 n’est pas très répandu chez nous mais avec la présence massive des militaires étrangers qu’en serait-il demain? Investir dans la lutte contre le VIH c’est investir intelligent

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