Financement de la santé : Les « champions » vont tracter le plaidoyer pour la mobilisation des ressources

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Notre pays n’a pas encore atteint l’objectif essentiel de la Déclaration d’Abuja qui est d’allouer 15% du budget national à la santé. On en est cependant pas très loin avec 12,2% du budget national actuellement affectés à ce secteur.

Le constat a été établi lors d’un atelier d’installation d’un réseau de champions en plaidoyer pour le financement de la santé qui a clos ses travaux jeudi à l’hôtel Radisson Blu. La cérémonie, présidée par le ministre de la Santé, Mme Diallo Madeleine Bâ, s’est déroulée en présence du directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), Placido Montero Cardozo, du représentant de la Commission santé de l’Assemblée nationale, Kalifa Doumbia, et de nombreux invités. Le secteur de la santé a été confronté ces dernières décennies à des difficultés de mobilisation de ressources. Le financement des besoins de santé reste en deçà des attentes même si de grands progrès ont été réalisés en la matière. Les pays en développement, notamment ceux du continent africain, font face à de grands problèmes de santé publique dont le règlement requiert des ressources conséquentes. Dans ces pays, la volonté politique est de plus en plus manifeste pour une forte mobilisation des ressources en faveur de la santé. Le réseau de champions en plaidoyer installé dans notre pays s’attachera à l’amélioration du financement de la santé sur le budget national et avec le soutien des partenaires techniques et financiers. Ce réseau a effectué le check-up de la situation globale du financement de la santé. Il a ainsi décidé, dans une lettre d’engagement, de contribuer à la création de nouvelles initiatives pour l’accroissement des ressources de la santé. Il entend œuvrer pour le changement de comportement en faveur des grandes priorités de santé et chercher des opportunités de croissance des ressources financières de la santé.

Le ministre de la Santé a confirmé que l’Etat était fortement engagé dans le soutien des politiques de santé. A cet effet, elle a souligné que le budget du département de la Santé est passé de plus de 100,4 milliards Fcfa en 2008, à un peu plus de 155,3 milliards Fcfa en 2011, soit une augmentation de plus de 55% en quatre ans. Auparavant, le directeur général de l’OOAS, Placido Montero Cardozo, avait rappelé que dans le rôle dévolu à la facilitation et la capitalisation des expériences, les résultats de Bamako seront utilisés comme référence dans les interventions pour le plaidoyer du financement de la santé. Il a également salué le bond qualitatif réalisé dans la résolution des questions de santé. L’atelier de Bamako a adopté les statuts et règlement du réseau de champions en plaidoyer pour le financement de la santé dans les différents pays du continent africain.

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