Depuis l’apparition de la maladie dans notre pays, le sujet est devenu le centre d’intérêt de tous les débats. Une rencontre avec les élèves et enseignants de l’Ecole fondamentale de Missabougou nous a permis d’en savoir plus sur la compréhension de la maladie par les scolaires.
La maladie à virus Ebola, également appelée fièvre hémorragique Ebola ou fièvre d’Ebola, est la maladie provoquée par le virus Ebola, qui touche l’homme, les autres primates et d’autres animaux tels que le cochon. Il s’agit d’une fièvre hémorragique virale aiguë accompagnée d’une atteinte sévère de l’hémostase et du système immunitaire conduisant à une grave immunodépression. L’apparition du virus Ebola dans le pays annoncé par le ministre de la Santé le jeudi 23 octobre, à semer une sorte de panique chez les enfants qui constituent la couche vulnérable.
Pour A. Kéita, une élève, “le virus Ebola est mortel et me fait très peur”. M. Dembélé, enseignant au 2e cycle de l’école fondamentale de Missabougou, dit qu’avant même l’apparition de la fièvre Ebola dans le pays le cours a été dispensé dans toutes les classes comme cela avait été ordonné par l’Etat.
“Pour éviter la propagation de la maladie, nous avons jugé nécessaire de dire aux élèves d’appliquer les règles que l’Etat nous a demandées, notamment les mesures de précaution, les différents symptômes de la maladie et les modes de transmission du virus Ebola”, ajoute-t-il.
Mais malgré les dispositions prises par l’Etat, pour certains enfants, la seule solution qui peut empêcher la propagation de ce fléau, c’est de fermer la frontière avec la Guinée-Conakry qui est l’un des pays les plus touchés par le virus.
Cette idée n’est pas partagée par Ag Haïdara. “Pour moi, la solution n’est pas de fermer les frontières mais de renforcer les mesures de contrôle à l’entrée du pays et continuer à sensibiliser les gens sur le lavage des mains au savon”, dit-il.
Présentant un tableau clinique identique à celui des affections à virus Marbourg, la maladie à virus Ebola est réputée plus grave et le plus souvent mortelle chez l’homme, avec un taux de fatalité atteignant parfois 90 % lors des flambées épidémiques.
Ces dernières surviennent principalement dans les villages isolés d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, à proximité des forêts de feuillus humides tropicales et subtropicales. La fièvre hémorragique Ebola est certes mortelle, mais il est important de savoir qu’elle peut être guérie si elle est découverte pendant la phase passive qui constitue vingt un jours.
Adama Haïdara, stagiaire
