Le moins que l’on puisse dire, c’est que la fièvre hémorragique à virus Ebola qui a longtemps rodé autour des frontières du Mali, via la Guinée-Conakry a fini par toucher notre pays. Car un premier cas a été confirmé en première région à Kayes. Une petite fille de deux ans revenue de la Guinée qui a fini par succomber des suites de cette terrible maladie.
Depuis l’annonce de la nouvelle de la confirmation de premier cas d’Ebola au Mali, c’est la psychose totale. Surtout à Kayes où la petite fille a été déclarée souffrante d’Ebola avant de succomber à cette maladie.
Après la confirmation de sa maladie, 43 personnes étant rentrées en contact avec elle ont été placées en isolement. Un nombre qui va s’agrandir jusqu’à 50 personnes.
Depuis l’annonce de cas suspect, c’est la psychose générale partout au Mali, surtout à Bamako où l’on redoute l’apparition de cette terrible maladie à cause des rapports entre les populations.
Après ce cas confirmé à Kayes, le week-end dernier a été marqué, à Bamako, par la détection d’un cas suspect en commune V et plus précisément à Badalabougou. Il s’agissait d’un jeune garçon de 7 ans qui présentait un certain nombre de symptômes qui s’apparentent à ceux d’Ebola selon des témoins. Un cas qui va finalement s’avérer négatif après toutes les analyses.
Dans un communiqué, le gouvernement a indiqué que « Au lendemain du décès du premier cas positif de la maladie à virus Ebola, un nouveau cas suspect a été testé au laboratoire ce samedi 25 octobre 2014 à Bamako.Ce samedi dans la journée, les services de santé ont été alertés par les populations au sujet d’un garçon de 7 ans dans le quartier de Badalabougou. L’enfant, selon des informations, était dans un état inquiétant, présentant des signes suspicieux lorsque les services de santé sont venus à son secours.
Evacué pour un prélèvement sanguin et une prise en charge diligente, le garçon de 7 ans aurait d’abord fait l’objet d’un diagnostic poussé incluant plusieurs tests dont celui au virus Ebola. Quelques heures plus tard, ce fut un soulagement total à Bamako et dans le reste du pays : le jeune garçon ne souffre pas d’Ebola mais plutôt d’un paludisme grave pour lequel il est pris en charge à l’hôpital Gabriel Touré. Un résultat qui met fin à une demi-journée de rumeurs qui faisaient croire à un deuxième cas avéré de la maladie à virus Ebola au Mali. ».
Malgré tout, c’est la psychose totale à Bamako et même dans certains pays voisins du Mali qui estiment désormais qu’ils ne sont plus épargnés à cause de la circulation des personnes entre le Mali et ces pays. C’est le cas de la Mauritanie qui s’est empressée de fermer ses frontières avec notre pays depuis la confirmation d’un cas à Kayes. Sans compter d’autres pays qui ont renforcé les contrôles à leurs frontières avec le Mali depuis ce premier cas confirmé à Kayes.
En plus de la psychose, la rumeur sur cette maladie a gagné du terrain. C’est pourquoi, le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique multiplie les communiqués pour rassurer les populations et les inviter à ne pas céder à la panique.
Dans les lieux publics, les véhicules de transport en commun, lors des cérémonies de mariages, de Baptêmes… c’est la psychose générale. Car, il suffit pour une personne de présenter quelques symptômes qui s’apparentent à ceux d’Ebola pour susciter le doute. Et semer la panique dans les alentours.
D.Diama
C’est légitime cette panique générale au niveau de nos populations!Ce qui doit être la préoccupation de nos autorités c’est de casser la chaîne de transmission du virus pour limiter la propagation de la maladie et c’est ce qu’elles sont entrain de faire en isolant et le malade, et ses contacts!Les populations aussi devraient limiter les déplacements inutiles entre les différentes régions de même que les rassemblements publics et respecter les mesures élémentaires d’hygiène telles que le lavage systématique des mains à la sortie des toilettes…Si chacun joue sa partition dans l’affaire, il n’y a pas de raison que le mal se propage! 😉
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