Depuis le début de cette année 2014, le virus Ebola fait des ravages dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest. A ce jour encore, l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) dénombre plus de 1.400 morts causés par cette maladie contagieuse. Aujourd’hui, le monde entier s’accorde à conjuguer les efforts pour venir en aide aux pays touchés. Cette mobilisation mondiale au chevet des pays où le virus sévit se fait non seulement pour soigner les cas enregistrés, mais aussi pour prendre des mesures visant à stopper la progression de l’épidémie et à minimiser ses conséquences économiques sur le continent.
En plus de son effet contagieux et mortel, l’épidémie du virus d’Ebola est aujourd’hui une source d’isolement des pays touchés. Certains pays frontaliers avec les pays où l’épidémie sévit, pour des mesures visant à se protéger de l’introduction de la maladie, ont fermé leurs frontières. Aussi beaucoup de pays ont suspendu leurs vols à destination des pays contaminés. Toutes choses qui ont des conséquences, économiques, sociales et humanitaires.
Notre pays le Mali s’est limité à renforcer les mesures sanitaires au niveau de la frontière avec la Guinée Conakry. Aucune mesure n’a encore été adoptée par les autorités visant à fermer la frontière avec la Guinée Conakry où la maladie a fait son apparition. C’est pour dire que notre pays, fort de ses valeurs, ne ferme pas la porte à un pays frère en détresse à cause d’un mal qui peut pourtant affecter ses populations.
Au moment où certains se demandent s’il faut recevoir ou non les populations des pays touchés par la fièvre Ebola, les Mali accueillent les ressortissants de ses voisins à bras ouverts, comme pour dire “nous sommes avec vous pendant les moments de bonheur comme de malheur”. Ne dit-on pas que c’est pendant les moments difficiles qu’on reconnaît ses meilleurs amis ?
Modibo KONÉ