Fièvre Ebola aux portes du Mali : En réalité aucune disposition n’est prise

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Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné
Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné

La fièvre Ebola qui fait rage en Guinée voisine, en Sierra Leone et en Liberia fait craindre le pire aux Maliens. Dans les chaumières ça ne parle que de ça. Le Ministère de la Santé a fait circuler des communiqués au lendemain de la déclaration des premiers cas dans la capitale guinéenne. Bien qu’aucun cas n’ait été déclaré sur le territoire malien, la situation est plus que préoccupante, vue la proximité avec la République Guinéenne.

 

Le communiqué du 23 mars laisse entendre que le gouvernement du Mali a déjà mobilisé tous les services techniques de la santé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé pour l’application d’un plan d’action qui envisage entre autres de renforcer le dispositif de contrôle sanitaire aux frontières, de renforcer les stocks de médicaments pour la prise en charge des cas ; de mettre en place le matériel de protection du personnel et pour l’acheminement des prélèvements. Le conseil des ministres a même adopté un projet de loi à cet effet dernièrement.

 

Les choses semblent plus belles que réelles. En effet, d’après des témoignages recueillis à la frontière guinéo-malienne, l’heure n’est pas encore à l’inquiétude. Selon un médecin qui requiert l’anonymat, on doit isoler tout cas suspect. «Normalement on doit mettre en place une unité isolée à la frontière. Cela n’a pas encore été fait.»

Les cas qui échapperaient au poste frontalier doivent être pris en charge dans des cellules d’isolement. Jusque là, la sérénité demeure malgré qu’aucune structure sanitaire au Mali ne dispose du dispositif sanitaire adéquat. Le personnel qui n’a pas encore été doté du matériel nécessaire pour la prise en charge éventuelle des cas attendent sans savoir si ça va venir ou pas. «Les combinaisons sanitaires, les gants ou les blouses spéciales se font attendre. Nul ne sait quand nous les aurons», s’inquiète le jeune médecin affecté au service des maladies infectieuses de l’hôpital Gabriel Touré. Ceci, pour faire comprendre qu’il suffira d’un seul malade de la fièvre Ebola pour mettre en danger le personnel médical.

Dans les hôpitaux ça fulmine contre le département de la santé. «Tout le corps médical a peur parce qu’on est obligé de manipuler les cas suspects sans prendre de vraies précautions. Quand le diagnostic établira qu’il s’agira de Ebola, ce sera déjà trop tard pour tous ceux qui auront été en contact avec le malade, qu’il soit vivant ou déjà décédé», fait comprendre un jeune interne. «On ne doit pas attendre que le mal soit à 20 m pour se hâter» ajoute-t-il.

 

Rappelons que la fièvre Ebola est une maladie grave qui se transmet à travers les fluides corporels tels que le sang, le sperme, les selles, la sueur, la salive. Un simple contact avec un malade pourrait devenir fatal. Ses symptômes sont une montée de fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des maux de gorge, diarrhée, vomissement, éruption cutané, hémorragie interne et externe. Aucun Traitement n’est disponible pour le moment.

Dansira Dembélé

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Le devoir de tout journaliste est d’informer. Mais pour garder sa neutralité un journaliste ne doit pas faire de commentaire dans les articles d’information ou illustratif. S’il vous plait un journaliste n’est jamais partisan. Et je ne vois pas pourquoi dans de pareil cas un informateur doit requérir l’anonymat.
    Comment tu peux accuser quelqu’un ou un service sans écouter son son de cloche. Un journaliste ne doit pas se laisser manipuler volontairement ou involontairement. Qu’on soit un journal d’opposition ou proche du pouvoir, on doit informer juste et vrais. C’est cela le principe du métier.
    Vous êtes un jeune journaliste. Ne gâcher pas votre avenir.

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