La République Islamique de la Mauritanie pays voisin du Mali vient d’enregistrer 25 cas suspects de contamination de la Fièvre Hémorragique de la Vallée du Rift et 8 cas de décès. Les responsables du ministère de la santé et de l’hygiène publique ont animé, le mardi 20 Octobre 2015, une conférence de presse pour expliquer les mesures mises en place enfin de contrer la menace qui est à nos portes.
Selon le conférencier, Dr. Lamine Diarra, le Mali a été alerté, le vendredi 16 Octobre 2015, par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de la menace qui prévaut en Mauritanie concernant la Fièvre Hémorragique de la Vallée du Rift. A ses dires, vingt cinq cas suspects ont été décelés et huit cas de décès enregistrés de façon officielle actuellement dans 13 districts sanitaires de ce pays voisin et frontalier avec le Mali. Selon le conférencier, Dr. Lamine Diarra, les risques de contamination de la Fièvre de la Vallée du Rift à l’homme passent par le contact direct et indirect avec les animaux notamment les bétails, les petits ruminants (chèvre, mouton), les centres de d’abatage, le lait cru. A l’en croire, il n’existe pas de mode de transmission d’homme à l’homme concernant cette maladie, mais seulement, il faut éviter les déplacements vers les zones contaminées, éviter tout contact avec les animaux concernés et se laver fréquemment les mains aux savons. Pour sa part, le directeur nationale adjoint de la santé, Dr. Maman Koumaré, a expliqué que la Fièvre Hémorragique de la Vallée du Rift se manifeste généralement par une apparition brutale de la fièvre avec des maux de tête très violents, des vomissements et que le malade souvent sensible à la lumière. Pour lui, toutes les dispositions nécessaires sont prises pour prévenir les risques de contamination au niveau des axes frontaliers. Selon les responsables du département de la santé, le Mali a pris toute la mesure de la situation de menace. Et c’est pourquoi le Gouvernement du Mali a pris les dispositions suivantes : le renforcement de la surveillance épidémiologique dans tout le pays et particulièrement les portes d’entrée avec la Mauritanie, la dynamisation des comités intersectoriels de lutte contre les épidémies et catastrophe à tous les niveaux, le renforcement des structures de santé pour répondre efficacement à la menace, la sensibilisation et la communication en vue de l’adoption des mesures de prévention et de lutte : se laver les mains au savon fréquemment, éviter les déplacements non nécessaires dans les zones à épidémie, éviter les contacts directs avec les animaux malades, etc, le renforcement de la collaboration entre les services de santé humaines et ceux de la santé animale.
Parlant de la maladie à virus Ebola qui sévit en Guinée, le conférencier, Dr. Koumaré a indiqué que le Mali a été déclaré libre de tout cas suspect et de suivi de la maladie à virus Ebola depuis le 18 janvier 2015. Cependant, ajoute-t-il, la vigilance reste de veille au niveau des 68 cordons sanitaires actifs sur le terrain dans les frontières.
Moussa Dagnoko