C’est sur le thème «Les médias modernes et traditionnels se mobilisent pour l’abandon de la pratique de l’excision» que la communauté internationale célèbre le 6 février 2011 la Journée Internationale Tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines (MGF). Pour permettre une meilleure adhésion de tous à cette lutte, notre pays a décidé de commémorer cette journée le 10 février prochain au Centre international de conférences de Bamako.
rnL’information a été donnée au cours d’une conférence de presse le vendredi 4 février par Mme Maïga Sina Damba, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en présence de la Directrice du programme national de lutte contre la pratique de l’excision, Mme Traoré Joséphine Kéita et de l’un des prêcheurs les plus engagés dans la lutte, Issa Sacko dit Karamoko Befo.
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rnL’idée de la lutte contre les pratiques néfastes à la santé de la femme et de l’enfant fait suite à la conférence d’un Comité interafricain tenue à Addis Abéba en février 2003, qui avait abordé ce thème. Depuis cette date, la journée du 6 février a été instituée comme celle de la «Tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines». Cette journée est célébrée chaque année dans notre pays, pour attirer l’attention des décideurs et des populations sur les conséquences néfastes liées à la pratique de l’excision.
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rnAux dires de Mme Sina Damba, l’engagement des pouvoirs publics pour l’abandon de cette pratique dans notre pays a toujours été constant. En témoigne la création d’un Comité national d’action pour l’abandon des pratiques néfastes. «Ce Comité est présidé par le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, et regroupe les représentants d’institutions de la République, de départements ministériels, de services techniques, d’associations et d’ONGs, en plus d’autres composantes de la société civile» a-t-elle expliqué, avant de poursuivre que, durant ces cinq dernières années, cette journée a été célébrée à travers différents thèmes. Il s’agit du «Rôle et place de la famille pour l’abandon de la pratique de l’excision, en 2005», de «Rôle et place de la communication pour l’abandon de la pratique de l’excision, en 2006», de «Rôle et place des agents sanitaires dans l’abandon de la pratique de l’excision, en 2007», de «Rôle et place de l’éducation pour l’abandon de la pratique de l’excision, en 2008», de «Tolérance zéro aux MGF: les jeunes s’engagent, en 2009» et de «Rôle et place de la culture dans l’abandon de la pratique de l’excision, en 2010».
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rnMieux, selon la ministre, des résultats encourageants ont été obtenus. En ce sens, tout d’abord, que la question de l’excision n’est plus un tabou dans notre pays. A titre d’illustration, elle mentionnera l’enseignement du thème de l’excision dans les écoles sociosanitaires, l’expérimentation de l’enseignement de l’excision dans certaines écoles fondamentales des régions de Koulikoro, Ségou et Mopti, l’abandon de la pratique par 385 villages, la signature de convention locales ou de déclarations publiques. En termes d’abandon de la pratique, c’est la région de Mopti qui enregistre le plus grand nombre de cas d’abandon. Par rapport au vote d’une loi sur la question, la ministre pense que notre pays a choisi en premier lieu de faire une sensibilisation accrue.
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rnMme Maiga Sina Damba s’est déclarée convaincue que nous sommes sur la bonne voie. C’est pourquoi son département entend continuer, avec l’implication de toutes les parties prenantes à la question. Cela pour parvenir à l’adoption d’une loi consensuelle, acceptable par tous les Maliens.
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rnYoussouf Diallo
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