Pour service rendu au Burkina Faso, en apportant sa contribution de taille aux jeunes médecins de ce pays frère du Mali, notre compatriote Amadou Touré, célèbre enseignant d’histo-embryologie, vient d’être honoré des insignes d’officier de l’ordre des palmes académiques du Burkina Faso.
Le 29 novembre 2013, fut un grand jour à l’Institut supérieur de la science de la santé (INSSA) de l’Université de polytechnique de Bobo-Dioulasso. A la faveur de la sortie solennelle de la première promotion des médecins entièrement formés par cet institut, deux de leurs enseignants ont été honorés par les autorités burkinabés.
Notre compatriote, Amadou Touré, professeur d’histo-embryologie a la FMPOS et chercheur à l’INRSP et le sénégalais Fallou Cissé, professeur de Physiologie, ont reçu les insignes d’officier de l’ordre des palmes académiques du Burkina Faso. Pour ce qui concerne notre compatriote, en plus d’être enseignant depuis 8 ans dans cet institut burkinabé dédié à la formation de médecins généralistes, Amadou Touré a participé au jury international de 63 éminents professeurs d’Afrique et d’Europe, qui a examiné tour à tour les travaux des étudiants. « J’ai participé dans deux jury, en temps que membre et en tant que Président. J’ai eu l’opportunité de lire deux thèses », a indiqué le Pr Amadou Touré qui dispense des cours d’histo-embryologie à la FMPOS, à Bobo-Dioulasso, à Ouagadougou et à l’Université de Ziguinchor au Sénégal. En attendant de répondre à la sollicitation du Tchad, le Professeur malien a invité ses compatriotes jeunes médecins à s’intéresser à sa discipline qui fait partie des sciences fondamentales de la médecine, mais qui manque d’enseignants.
« La discipline est difficile et n’a pas d’application clinique directe. Nous avons conscience que cela n’attire pas les jeunes médecins qui sont beaucoup plus portés sur la clinique », a-t-il déclaré. Avant d’inviter l’Etat à aller rapidement vers la décentralisation des universités, afin d’éviter la concentration des étudiants dans une seule faculté pour tout le pays. « Grace à la multiplicité des instituts de formations de médecins au Burkina Faso, j’avais 30 étudiants en première année à Bobo-Dioulasso, alors qu’à Bamako, j’ai plus de 1400 étudiants en Première année », a-t-il regretté. A signaler que la cérémonie de décoration de notre compatriote, a été présidée par Blaise Compaoré, Président du Faso, qui n’a pas été avare d’éloges à l’égard du Pr Amadou Touré et du Pr Fallou Cissé, deux symboles de la matérialisation de l’intégration sous-régionale dans le domaine de l’éducation et de la formation.
Assane Koné