Face à la grève de trop des syndicats de la santé : La FENASCOM se désolidarise du mouvement !

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Le syndicat de la santé, de l’action sociale et de la promotion est en grève illimitée depuis un mois au motif de satisfaire ses doléances auprès des pouvoirs publics. Cette grève a frappé de plein fouet les populations privées de soins de santé. La FENASCOM, soucieuse de la santé des populations, a décidé de reprendre le chemin des centres de santé au grand dam des syndicalistes qui cherchent  tant bien que mal d’interlocuteurs.

 

Les syndicats de la santé, de l’action sociale et de la promotion de femme ont déclenché une grève depuis plus d’un mois.  Malgré l’incessant appel au dialogue lancé par les autorités nationales, les grévistes durcissent le ton comme pour dire que la santé des populations ne relève point de leurs préoccupations. Celles-ci (populations) payent le lourd tribut de cette situation pour le moins insupportable où le service minimum n’est pas assuré dans certains centres de santé ou hôpitaux nationaux de la place. Face à cette attitude figée adoptée par des Responsables de syndicats sans vergogne, la FENASCOM a décidé de rompre la chaine en appelant ses agents à la reprise du travail. C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue par les Responsables de la FENASCOM.

 

Par la voix de Yaya Zan Konaré, Président de la FENASCOM, la fédération appelle ses agents à reprendre le service le  mercredi 12 avril 2017 sur toute l’étendue du territoire national. Un appel qui ne laisse personne indifférente. Les populations saluent, pour leur part,  cette courageuse décision de la FENASCOM d’appeler ses agents à la reprise du travail. Elles (populations) voient en cette décision le début de dénouement de la crise ; car, les CSCOM et centres de santé de référence constituent la plus grande partie de la pyramide sanitaire au Mali. Avec 1200 CSCOM et Centre de santé de référence, à travers la reprise du travail de ses agents, est un ouf de soulagement pour les populations maliennes. La FENASCOM vient de casser les ailes des syndicalistes qui ne se soucient guère de la santé des Maliens.

Cet appel des agents de santé communautaire est en passe de créer un véritable climat de psychose au sein des centrales syndicales ; notamment, l’UNTM qui a convoqué, à son tour, une conférence de presse d’information à son siège pour demander aux grévistes d’observer une  trêve pour,  dit-on, donner la chance au dialogue.

Ce qui amena cet observateur à dire ceci : «La peur a commencé à changer de camp. Les grévistes qui menaçaient de faire fléchir la position du gouvernement risquent de perdre la face. Malgré la bonne foi affichée par le pouvoir public, les syndicats ont adopté une attitude belligérante. Les agents des centres de santé se montrent solidaires du gouvernement. C’est le signe patent de l’échec des syndicats qui  cherchent d’interlocuteurs. Je pense qu’il est temps pour ces syndicats d’emboiter le pas aux agents des centres communautaires au risque de tout perdre dans leurs revendications», a dit en substance notre observateur.

Si négocier est un droit reconnu à tout citoyen, savoir faire des concessions est un devoir. C’est ce que doivent savoir les grévistes de la santé qui rendent la vie dure au pouvoir en place.  Il est temps pour les centrales syndicales de venir à la  rescousse des syndicalistes grévistes qui veulent prendre en otage la santé de leurs compatriotes au nom des revendications corporatistes.

Ambaba de Dissongo

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