La qualité des soins de santé au Mali est devenue une préoccupation troublante surtout pour les patients de classe moyenne. Chaque jour, on assiste à des pratiques impropres qui aggravent l’état de santé des malades hospitalisés dans nos structures de soins médicaux.
A cet effet, pour encourager les acteurs de la santé à une amélioration de la qualité des soins au niveau des établissements publics et privés, qui demeure un enjeu majeur de la réforme du système de santé, le ministère de la Santé et du développement social, à travers l’Agence nationale d’évaluation et de la performance des établissements de santé (ANAES), organise et récompense les meilleurs hôpitaux du Mali. Cette initiative, dont la mise en œuvre nécessite une évaluation annuelle de la performance de chaque établissement hospitalier participant au service public, a pour objectif de rechercher une meilleure adéquation entre la demande et l’offre de soins de qualité dans une large mesure.
Au titre de l’année 2021, l’évaluation a concerné quatorze (14) établissements hospitaliers que sont ‘Hôpital Fousseyni Daou de Kayes, l’Hôpital Pr Sidi Bocar Sall de Kati, l’Hôpital de Sikasso, l’Hôpital Nianakoro Fomba de Ségou, l’Hôpital Sominé Dolo de Mopti, l’Hôpital de Tombouctou. Hôpital Hangadoumbo Moulaye Touré de Gao, l’Hôpital du Point G, l’Hôpital Gabriel Touré, l’Institut d’Ophtalmologie Tropicale d’Afrique, le Centre National d’Odontostomatologie Pr Hamady Traoré, l’Hôpital du Mali, l’Hôpital de Dermatologie de Bamako et l’Hôpital Mère-Enfant « Le Luxembourg».
Parmi ces hôpitaux, le Centre hospitalier Pr Bocar Sidy Sall est classé l’hôpital le plus performant, qui a été récompensé avec une somme d’une valeur de 750 000 FCFA. Celui-ci a été suivi de l’hôpital de la 3ème région administrative du Mali, qui remporte 500 000 FCFA.
Par ailleurs, ces évaluations constituent une opportunité pour renforcer davantage le dispositif du contrat de performance et ouvrir la voie à l’engagement de tous les acteurs vers la qualité des soins. Ce qui nous permettra d’enclencher le processus d’accréditation de nos établissements de santé d’accréditation des Etablissements de Santé (ANAES) qui a vu ses missions élargies à travers l’activité d’accréditation.
Rappelons que la cérémonie de restitution des résultats de l’évaluation de la performance des hôpitaux au titre de l’année 2021 a eu lieu le jeudi dernier au siège de l’ANAES.
Lamine BAGAYOGO
leparisien.fr/economie/du-liquide-vaisselle-pour-installer-une-porte-un-audit-accable-le-processus-de-conception-du-737-max-de-boeing-14-03-2024-CW4BMDPPFBDSNPBIJIB43AT46Q.php
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La prochaine fois ils pourraient essayer le gel pour les ¢hiott€$…
Bonjour chers Collègues de l’ANAES,
Je voudrais tout d’abord vous féliciter pour l’initiative d’évaluer la performance des établissements de soins. Surtout que nous savons tous ce qui se passe dans nos hôpitaux. Les patients de la classe moyenne, ceux qui ont un faible revenu et ceux indigents sont pratiquement exclus des soins de qualité.
Vouloir améliorer la performance de ces structures en passant par l’évaluation de leurs performances va biensûr créer une concurrence et émulation entre les différentes structures mais faudrait-il que les récompenses soient à la hauteur car travailler pour arriver à la qualité a un coût qu’il faut compenser et peut-être penser à laisser une marge pour le paiement de primes de performance aux acteurs, ce qui va les motiver à garder le cap. Cela veut tout simplement dire que les prix qui octroyés sont très petits et ne permettent pas d’engager les structures dans la compétition.
Prenons un exemple simple.
A supposer qu’un hôpital dépense de l’argent pour améliorer ses services en commençant par le recrutement d’un agent d’accueil et d’orientation des patients, un autre agent d’entretien pour garder les lieux de soins propres et un dernier agent de tri. Les services de garde (nuit et week-end) sont garnis d’agents qualifiés. Les toilettes sont séparées/compartimentées en box hommes différents de box femmes. un effort est fait pour éviter la rupture des médicaments traceurs… Tout cela peut engager une dizaine de millions.
La récompense ou le prix devrait couvrir une partie de ces dépenses et avoir une marge pour la motivation en primes pour le personnel sinon ces structures vont se lasser et ne s’inscriront plus dans cette logique de performence.
L’ANAES doit donc chercher des partenaires à cet effet. L’OMS, la Banque mondiale, l’AFD et d’autres peuvent bien financer cela.
Dr ALYO Patrick, Médecin spécialiste de Santé internationale.
Expert du Financement basé sur la performance à la Cellule Technique Nationale du Tchad/Ministère de la Santé Publique et de la Prévention du Tchad.
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