Les travaux du colloque national des Etats généraux sur la santé ont été lancés hier par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné. Il était accompagné dans cet exercice par plusieurs membres du gouvernement et des anciens ministres de la Santé et du Développement social.
Placée sous le thème : “Démocratie sanitaire”, ce colloque national des Etats généraux de la santé rassemble les professionnels de santé, acteurs politiques, entrepreneurs de la santé, représentants d’agences sanitaires, d’associations de patients ou encore de syndicats afin de confronter leurs analyses, points de vue et propositions, en un mot une mobilisation citoyenne, articulant les droits aux devoirs autour des questions de santé.
Le président de la commission nationale d’organisation (CNO), Dr. Zakaria Maïga, a rappelé les différentes étapes du processus des Etats généraux et remercié le ministre de la Santé pour la confiance placée en lui et en son équipe pour conduire ces travaux dans le but d’améliorer la qualité et l’offre de services dans le domaine de la santé au Mali.
Les activités ont démarré en février par les consultations des acteurs de la santé pour élaborer un guide. La rencontre des services centraux de la santé en juin 2014, suivi du lancement officiel le 15 juillet par l’ex-PM Moussa Mara. S’agissant des fora citoyens régionaux, ils se sont tenus en août 2014, dira M. Maïga et dans trois pôles retenus (Kayes, Ségou, et Gao). Ils ont permis de réunir toutes les autres régions pour débattre en toute démocratie des voies et moyens pour sortir notre système de santé de l’ornière.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, dira que c’est sur la base des très hautes orientations du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, déclinées dans le Programme d’action gouvernementale (Pag), qu’a été décidé d’organiser les EGS. Il a ajouté que leur but principal est d’associer les usagers au débat sur la santé en vue de connaître leurs préoccupations en la matière, leurs attentes vis-à-vis du système et de ses acteurs, leurs capacités d’investissement en vue de produire des services de santé de qualité équitablement répartis.
En d’autres termes, dira-t-il, il s’agira d’imprimer une nouvelle impulsion aux politiques et programmes afin de favoriser l’accès du plus grand nombre de Maliens à des services de santé efficaces, efficients et de qualité.
“Cette 1re édition des Etats généraux sur la santé vise une réforme profonde de notre système de santé. Elle s’inspire pour l’essentiel du Plan d’actions 2013-2018 du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, rédigé dans le cadre du Pag, pour la période 2013-2018. Ce plan d’actions prône une refondation du système de santé par la mise en œuvre d’une politique active de développement socio-sanitaire, à travers six actions prioritaires : moderniser le système de santé ; renforcer le système de soins ; renforcer les grands programmes de santé publique ; mettre en place de nouveaux mécanismes de financement des actions de santé ; facturer le tarif réel ; améliorer l’hygiène à tous les niveaux”, a-t-il indiqué.
Le chef du département de la Santé a invité les associations de femmes et de jeunes, aux associations de consommateurs, au monde associatif de la santé, aux ordres professionnels de la santé, aux syndicats de la santé, à une participation effective et de qualité à ce que leurs attentes soient bien comprises et intégrées dans les résolutions.
Il a assuré que les conclusions et recommandations issues de ce colloque feront l’objet d’attention toute particulière pour améliorer la santé de nos populations, gage d’un développement économique et social durable.
Ousmane Daou