Epidémie à Virus Ebola : Les Etudiants de l’IHEM sensibilisés sur la maladie

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L’université Amadou Hampâté Bah, en collaboration avec OXFAM et le FAFPA, a organisé le lundi 17 novembre 2014, une conférence sur le virus à EBOLA à l’intention des étudiants de ladite Université. C’était en présence du ministre de l’économie numérique de l’information et de la communication, Mahamadou Camara, du Directeur du FAFPA, du président du Conseil National des jeunes et du représentant d’OXFAM.

En prenant la parole, le PDG de l’IHEM, Abdoullah Coulibaly, a indiqué qu’Ebola est une préoccupation mondiale. Selon lui, le virus se propage dans un cadre d’incivisme et d’irresponsabilité. Ainsi, il a invité les uns et les autres à plus de responsabilité et de civisme pour éviter la propagation de cette maladie. Ce fut le même message du président du Conseil national des jeunes. Selon Mohamed Salia Touré, un pays pour se développer à besoin d’une jeunesse saine dans son corps, dans son esprit et dans son comportement. Il a demandé aux jeunes d’appliquer les mesures édictées. Le conférencier, Mr. Daouda K. Minta, professeur agrégé en épidémiologie a, tout d’abord, expliqué la source de cette maladie. Selon lui, il y a 5 espèces d’Ebola. Il a cité entre autres : le virus marbrure qui est de la même famille que le virus à Ebola, Ebola Soudan qui a fait 151 décès, Ebola Zaïre qui a fait 280 décès, Ebola Côte d’Ivoire apparue  en 1994 et Ebola Gabon. Le professeur dira que les fièvres hémorragiques sont des fièvres émergentes qui vont continuer tant que l’homme continuera à dévaster la nature. Pour lui, ceci demande à tous d’agir positivement sur notre environnement. Il a indiqué que ce sont certaines régions de la Guinée qui ont constitué le foyer d’Ebola (Guéguédou, Macenta, Nzérékoré). De l’avis du professeur, le mode de transmission se fait par contact avec le sang, les produits placentaires, la sueur, le vomissement, les salives, les selles, le sperme. La transmission se fait également lors des soins (infection avec le matériel non stérilisé, lors d’une intervention chirurgical), mais aussi lors des rites mortuaires, a-t-il ajouté. Au professeur de spécifier qu’un réservoir d’Ebola tel la chauve-souris, ne fait pas la maladie et cet animal constitue la mère réservoir qui donne la maladie. Selon le professeur Minta, la transmission aérienne n’existe pas. Après avoir expliqué l’étude sémiologique, il dira que la maladie dans son évolution est mortelle dans la majorité des cas soit 25% à 90%. La guérison peut se faire sans séquelle, a-t-il ajouté. Concernant le diagnostic, le professeur Minta, après avoir déterminé les critères biologiques, dira qu’en zone d’endémie, il faut créer un comité de crise, interdire les rites mortuaires ; il recommande le ramassage et  l’enterrement des cadavres par une équipe spécialisée, la formation du personnel de santé… Concernant les mesures communes, il a indiqué que l’arrêt de la consommation de viandes de brousse. Selon le professeur, le traitement reste symptomatique. Pour sa part, le ministre Mahamadou Camara dira qu’Ebola est une réalité et non une fatalité. Il a demandé à ce que chacun d’entre nous soit responsable. «Nous avons besoin d’une mobilisation générale au niveau de l’Etat mais aussi au niveau des populations», a indiqué le ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication. En outre, il a expliqué que le gouvernement s’est engagé à travailler en toute transparence. Il a demandé, aussi, aux journalistes de se limiter aux communiqués et aux informations données par le gouvernement. Les questions des étudiants ont, entre autres, porté sur : la situation des personnes qui ont été mises en quarantaine, le dispositif du gouvernement concernant les écoles… Dans ses réponses, il dira que le stade actuel de la maladie ne doit pas entrainer la fermeture de l’école. «Pour fermer l’école, il faut que la maladie atteint un certain seuil» a dit Mahamadou Camara. Par rapport aux frontières, il a indiqué que le dispositif du Mali est calqué sur les recommandations de l’OMS qui a demandé de ne pas fermer les frontières qui sont poreuses. En fin, le ministre Camara a salué cette pédagogie que l’IHEM vient de faire. Pour lui, chacun doit changer de comportement, être actif et réactif face à cette maladie.

Fakara Faïnké

 

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