“Nous annonçons le premier cas de guérison d’une personne porteuse du virus Ebola. Cette personne a été soignée efficacement. Elle a été testée à deux reprises, elle est négative” désormais, a déclaré le ministre de la Santé Ousmane Koné lors d’une conférence de presse.
- Koné s’exprimait en présence du chef de la Mission des Nations unies pour l’action d’urgence contre Ebola (UNMEER) au Mali, Dr Ibrahima Socé Fall. Le ministre n’a pas souhaité préciser s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. D’après un journaliste de l’AFP à Bamako, il s’agit d’un homme. Et une autre personne confirmée porteuse du virus demeurait en traitement vendredi.
Par ailleurs, un cas suspect avait été testé négatif au virus, a encore indiqué Ousmane Koné. Au total, 285 personnes ayant pu avoir des contacts avec les porteurs du virus étaient sous surveillance sanitaire, a-t-il ajouté.
LUTTE CONTRE MVE
Le Mali et la Guinée en ordre de bataille
Pour une meilleure gestion de la maladie à virus Ebola (MVE), le Mali et la Guinée Conakry unissent leurs forces pour vaincre l’épidémie. Tel était l’objectif d’une rencontre transfrontalière entre les ministres en charge de la Santé des deux pays le 29 novembre dernier à Kourémalé, frontière Guinée-Mali.
Accompagné d’une forte délégation, composée du ministre des Mines, du conseiller spécial du président de la République en charge de la lutte contre Ebola et de plusieurs autres cadres du pays, le ministre malien de la Santé et de Hygiène publique, Ousmane Koné, a rencontré son homologue de la Guinée-Conakry, le médecin-colonel Rémy Lama, et sa délégation pour une meilleure gestion de la MVE.
La rencontre transfrontalière entre les deux ministres de la Santé avait pour objectif de renforcer la mise en œuvre des stratégies afin d’arrêter l’épidémie de la MVE dans les deux pays. Elle vise aussi à passer en revue la situation épidémiologique dans les zones frontières, analyser la problématique de la gestion de l’épidémie et les facteurs de risque de la MVE dans les zones frontières, formuler des rencontres visant à renforcer la collaboration entre les districts sanitaire dans les zones frontières dans le cadre de la lutte contre l’épidémie, identifier les mécanismes de mise en œuvre immédiate des stratégies et des acteurs et proposer un mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des recommandations et des activités dans les zones frontalière.
Les ministres de la Santé de la Guinée et du Mali ont décidé de renforcer le dispositif de surveillance épidémiologique aux points d’entrées et de sorties des deux pays, renforcer les structures sanitaires transfrontalières dans les pays par la formation, le contrôle de l’infection, le triage, l’alerte précoce, l’équipement adéquat et l’établissement des centres d’isolement et d’observation. Ils ont prévu de diffuser les messages clairs et harmonisé à l’endroit des populations de la bande frontalière et de concevoir des stratégies adaptées sur les sites traditionnels d’orpaillage le long de la frontière.
Pour une meilleure gestion de l’épidémie de la MVE, les deux personnalités ont invité les populations à ne pas céder à la panique et à se mobiliser pour gagner le combat contre la maladie. Pour cela, ils ont recommandé la mettre en place une équipe d’investigation/réponse avec coordination unique, faciliter le passage au personnel humanitaire non-ressortissant de la Cédéao des deux côtés de la frontière, mettre en place un mécanisme de transfert des échantillons au laboratoire le plus proche en vue de la confirmation rapide du diagnostic et échanger les listes de contacts et les rapports périodiques entre les postes de santé frontaliers.
Avant la signature de ce protocole d’accord, les ministres ont visité les postes de surveillance épidémiologique de la Guinée et du Mali pour constater d’eux-mêmes de la qualité du dispositif mis en place. Ils se disent rassurer par ce qu’ils ont vu et sont convaincus qu’ensemble, ils vont vaincre la MVE.
Youssouf Coulibaly
Encadré
Contre la maladie à virus Ebola (MVE), le ministère de la Santé et l’Hygiène publique a offert au Centre de santé communautaire de Kourémalé un forage pour faciliter l’accès à l’eau potable. Avant de rencontrer son homologue de la Guinée pour la signature du protocole d’accord de lutte commune contre MVE, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné a constaté l’état d’avancement des travaux de ce forage.
D’une capacité d’1,5 m3 par heure, le forage sera opérationnel pour les bénéficiaires au plus ce mardi. Une assurance donnée au ministre Koné par l’entreprise en charge d’exécution du projet. Le ministre a profité de sa visite du Cscom, pour inviter les agents de santé à être rigoureux dans la surveillance afin qu’aucun cas suspect ne puisse franchir la frontière inaperçu.