Notre pays ne connaît, pour l’instant, aucun cas de contamination à la fièvre hémorragique à virus Ébola. Malgré tout, la République est mobilisée et des dispositions idoines sont prises afin de parer à toute éventualité avec le renforcement de la surveillance sanitaires par la mise en place aux principales entrées du pays avec la Guinée de cameras thermiques pour prendre la température des voyageurs en provenance de ce pays. Ce dispositif de veille intègre aussi la formation dans les zones frontalières de Kangaba, Kourémalé et Sélingué des agents de santé et la mobilisation d’un important stock de produits sanitaires et de protection des agents de santé pour secourir les éventuels cas. Ces informations ont été livrées aux journalistes, le jeudi 27 mars, par les responsables sanitaires au cours d’un point de presse.
Animée par Dr Massabou Sacko de l’Organisation Mondiale de la Santé, Lamine Diarra, Conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et Dr Nouhoum Koné, Directeur national adjoint de la santé, cette rencontre avec la presse visait à rassurer d’abord les Maliens sur la non présence dans notre pays de cas de contamination, les dispositions prises par les autorités pour faire face à l’épidémie et les informer des normes hygiénique qu’il faut adopter afin de prévenir le mal. C’est désormais l’alerte maximum au Mali face au virus Ebola qui a fait des dizaines de morts en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria. Face à la dangerosité du virus, qui provoque de graves flambées épidémiques de fièvre hémorragique virale chez l’homme, les épidémiologistes ont appelé à ne pas céder à la panique. Toutes les dispositions sont prises pour empêcher l’introduction du virus dans notre pays. Cependant, ils ont conseillé aux Maliens de ne pas toucher les corps des hommes ou des d’animaux infectés. Tout contact avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques des corps contaminés est formellement interdit, aux dires des conférenciers, si l’on ne veut pas être frappé par ce virus contre lequel il n’existe aucun vaccin ou traitement et donc les flambées ont un taux de léthalité pouvant atteindre 90%.
Signes et symptômes
La fièvre hémorragique à virus Ébola est une maladie virale aiguë se caractérisant souvent par une brusque montée de la température, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. Les analyses de laboratoire révèlent une baisse de la numération des leucocytes et des plaquettes, ainsi qu’une élévation des enzymes hépatiques.
Les personnes atteintes peuvent transmettre l’infection aussi longtemps que leur sang et leurs sécrétions contiennent des virus. On a isolé le virus Ébola dans le liquide séminal jusqu’au 61ème jour après le début de la maladie chez un cas contracté au laboratoire.
La durée d’incubation (le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes) varie de 2 à 21 jours.
Devant donc de tels symptomes, vous êtes priés de prendre contact avec les autorités sanitaires.
Yaya Samaké