Epidémie du virus Ebola en Afrique : La leçon cubaine au monde

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La République  Cubaine  n’a pas enfreint à sa tradition de voler au secours du continent Africain. Après avoir participé militairement à l’émancipation de l’Afrique, la voilà en train de donner une autre grande leçon humanitaire aux autres nations nanties. Et ce, en envoyant dans un pays, ‘’traité’’ infréquentable par les autres à cause du virus Ebola, la Sierra Leone, plus d’une centaine de son personnel soignant. 

L’aide de Cuba à l’endroit  de l’Afrique dont une composante importante peuple le pays  remonte à l’époque des  indépendances. En effet, dans la nuit du 11 au 12 novembre 1975,  350 commandos des forces spéciales Cubaines prenaient possession de l’aéroport international de Luanda. C’est sur une demande du leader du MPLA (Mouvement Populaire de Libération de l’Angola), Agostino Neto  dont le pouvoir était menacé par les rebelles de l’UNITA, appuyés par les troupes du régime raciste d’Afrique du Sud et les rebelles du  FLN de Roberto Holden soutenu par des centaines de soldats Zaïrois à l’époque, que  le leader Maximo  Fidel Castro répond favorablement à la demande d’Agostino tout comme le président  Hollande a répondu favorablement à la demande du président Malien Dioncounda Traoré le 10 janvier 2013, pour chasser les terroristes qui menaçaient de transformer le Mali  en un Califat islamique. Au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le ‘’Commandante’’ déclenche l’opération ‘’Carlotta’’ en souvenir d’une esclave noire qui s’est révoltée contre l’esclavage.  Un gigantesque pont aérien sera mis en place entre La Havane et Luanda, quelques 75000 soldats Cubains seront envoyés dans le pays, dont 5000 ne répondront plus à l’appel. Les deux temps forts de  cette intervention  seront la bataille de la vallée de la Cunene à 80 kms de Luanda qui mettra face à face les troupes Sud-Africaines aux troupes Cubaines. Après de violents combats, les Sud –Africains et leurs alliés de l’UNITA refluent en désordre. Suivra la bataille de Cuito Cuanavale qui sera remportée en 1988 sur les mêmes troupes Sud-Africaines. Cette victoire donnera un coup de massue au régime de l’Apartheid, obligeant l’Afrique du Sud à accorder à la Namibie son indépendance. Elle jouera  aussi un grand rôle dans la libération de Madiba, Nelson Mandela.

Faut-il, aussi le rappeler, en 1963, le Cuba va dépêcher 600 Barbudos  pour prêter main forte au président Ahmed Ben Bella, président de l’Algérie dont les troupes se battaient contre le Maroc à propos du Tindouf. Ce que les historiens appelleront la guerre des sables, ne durera pas longtemps. Cuba interviendra aussi en Ethiopie pour soutenir le ‘’Négus Rouge’’, le Colonel Mengistu Hailé Mariam, aujourd’hui en exil au Zimbabwe qui venait de renverser le vieil empereur Hailé Sélassié contre la Somalie à propos de l’Ogaden. D’ailleurs, quelques années plus tard le leader Maximo regrettera de n’avoir pas pu empêcher ce conflit. Tout cela, pour dire que si  le Cuba a décidé d’envoyer une brigade sanitaire composée de 160 médecins et infirmiers pour vaincre le virus Ebola dans un pays d’Afrique,  cela ne doit surprendre personne. Car cette fraternité de sang existait déjà. Pour de nombreux connaisseurs, cette présence du personnel sanitaire cubain en Sierra Léone, ne sera pas de façade. Elle sera salutaire pour tous les pays touchés par le virus. Car la médecine Cubaine est un exemple de réussite dans le monde. Le ministre Malien de l’enseignement supérieur Me Mountaga Tall  peu en témoigner : «  sans les médecins cubains,  je serai aujourd’hui dans un fauteuil roulant », a-t-il témoigné lors d’une cérémonie. Avec l’arrivée de cette brigade sanitaire, les jours du virus Ebola sont désormais comptés en Afrique de l’ouest. Fondons cet espoir.

Badou S. Koba     

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1 commentaire

  1. Pauvre Afrique, toujours la a compter sur les autres!!!
    Et nos journalistes qui au lieu d’éveiller les consciences sont la a faire l’apologie de l’éternelle assistance… Pourtant ce n’est pas d;homme valables dont nous manquons, mais de dirigeants valables, capables de canaliser nos ressources pourtant incommensurables vers un réel développement… Posons des actes concrets: si j’étais Ministre de l’Education (Maître Tall l’est aujourd’hui) de concert avec mon homologue de la sante, j’instruirais aux enseignants des facs de Médecine et des Institut de formation d’infirmier d’inclure a partir de cette année un module de formation sur la Maladie a virus Ebola (au lieu de continuer a bourrer le crane des étudiants avec des maladies quasi inexistantes dans nos contrées comme la thalassémie et autres… )!!! Chers compatriotes vite au travail, l’Afrique n’a en realite pas besoin de cette assistance si nous savons nous y prendre.

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